Le pédophile les attirait avec des jeux vidéos
Un pédophile multirécidiviste de Montréal-Nord ayant commis des crimes sexuels sur neuf jeunes garçons a non seulement écopé de huit ans et demi de pénitencier hier, mais il a en plus reçu l’étiquette peu enviable de délinquant à contrôler.
«Les actes de Robert Prairie ont brisé la vie de chacune de ses victimes», a insisté le juge Salvatore Mascia au palais de justice de Montréal.
L’accusé de 64 ans, qui gagnait la confiance de mères monoparentales avant de leurrer des enfants en leur offrant des jeux vidéo, espérait une peine de deux ans moins un jour de prison, mais le magistrat a balayé l’option du revers de la main.
«La peine ne dépend pas de l’opinion publique, mais elle doit refléter nos valeurs comme société, a souligné le juge. Les gestes qu’il a commis sont inacceptables.»
À CONTRÔLER
Prairie, dont les crimes s’étalent sur plus de 30 ans, a en effet causé des séquelles graves à ses victimes. Certaines d’entre elles ont des idées suicidaires, une autre n’est même plus capable d’aller à l’école.
Des mères flouées se sont senties trahies, en plus de se sentir coupables d’avoir laissé ce pédophile près de leurs enfants.
«Des vies sont brisées», a déploré le magistrat, qui a également déclaré l’accusé «délinquant à contrôler» pendant 10 ans. Cela signifie que même une fois sorti de prison, il sera étroitement surveillé par les autorités. Et il ne pourra plus jamais fréquenter des parcs où se trouvent des jeunes de moins de 16 ans.
Lors des représentations sur sentence, Prairie avait exprimé des remords et s’était excusé auprès des victimes.