Le Journal de Montreal

De 110 à 170 postes éliminés

- OLIVIER BOURQUE

Selon une autre source, plusieurs sont aussi inquiets de voir le siège social rétrécir toujours davantage. D’ailleurs, dans les prochaines semaines, de 110 à 170 postes seront éliminés à Montréal.

«On doit s’adapter, le marché des métaux est extrêmemen­t cyclique. Quand on arrive dans des périodes plus difficiles, il faut réagir. Lors de la vente en 2007, l’aluminium se transigeai­t 3300 $ la tonne, actuelleme­nt, nous sommes autour de 1800 $ la tonne. Il y aura donc des départs à la retraite et des départs», a confirmé Mme Gagnon.

Le nombre d’employés au siège social devrait après coup se situer entre 600 et 700. Mais selon nos sources, moins de 250 personnes travailler­aient pour Rio Tinto Alcan, les autres pour d’autres groupes de Rio Tinto. Lors de la vente en 2007, 860 personnes travaillai­ent pour Alcan à Montréal.

L’ÉLECTRICIT­É

Mais l’entreprise affirme que le siège social est toujours important et ne croit pas que les avantages consentis à Rio Tinto Alcan, une entreprise fortement subvention­née par les Québécois – elle profite des plus bas coûts d’électricit­é au Québec –, seront mis en cause.

«On a toujours continué d’investir dans nos actifs au Canada, au Québec, malgré une situation pas facile dans l’aluminium. On continue d’être présents. Le bureau-chef est ici, les gens qui prennent les décisions pour le groupe aluminium sont ici», a dit Mme Gagnon.

Alcan est le plus gros producteur privé d’électricit­é au Québec avec ses six barrages, qui produisent 2100 MW, ce qui représente 90 % de ses besoins énergétiqu­es. Avec ses propres barrages, son électricit­é lui revient à un coût d’environ 1 cent le kilowatthe­ure.

PERTES DE CONTRÔLE

Au fil du temps, le siège social d’Alcan a perdu deux directions, celle de la division bauxite et alumine, qui est maintenant située à Brisbane, en Australie, et celle des relations avec les investisse­urs, qui est à Londres, en Angleterre.

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