Le Journal de Montreal

Les firmes de génie-conseil veulent charmer les Québécois

Elles souhaitent rétablir la confiance après les scandales révélés à la commission Charbonnea­u

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AGENCE QMI | Les firmes de génie-conseil veulent redorer leur image auprès des Québécois à la suite de la série d’allégation­s et de scandales qui ont fait les manchettes au cours des dernières années, notamment dans le cadre de la commission Charbonnea­u.

«Le public doit savoir qu’il peut compter sur l’expertise et l’intégrité des firmes de génie-conseil du Québec», a dit André Rainville, le nouveau présidentd­irecteur général de l’Associatio­n des firmes de génie-conseil (AFG).

L’Associatio­n, qui regroupe des firmes comme SNC-Lavalin et Cima+, a choisi d’adopter un nouveau nom en marge de la nomination de son nouveau patron. Jusqu’à maintenant, le regroupeme­nt s’appelait l’Associatio­n des ingénieurs­conseils du Québec (AICQ).

5,6 G$ PAR AN

André Rainville, qui est l’ancien directeur général de l’Ordre des ingénieurs du Québec, soutient que l’industrie s’est grandement améliorée depuis 2009-2010. Il souhaite que les Québécois réalisent que les firmes sont des acteurs clés du développem­ent socioécono­mique du Québec. Elles emploient 18 000 personnes et enregistre­nt des recettes de 5,6 milliards $, annuelleme­nt.

«L’Associatio­n a fait beaucoup de travail pour inciter les firmes à adopter de meilleures pratiques en matière de gouvernanc­e, d’éthique et de dénonciati­on», a dit le dirigeant, en précisant que tout le monde a tiré des leçons de la commission Charbonnea­u.

DANS 170 PAYS

M. Rainville et l’AFG ne sont pas seuls à être préoccupés par l’impact de la commission Charbonnea­u. Aujourd’hui, le président de la firme de constructi­on Pomerleau, Pierre Pomerleau, va prononcer une allocution intitulée «L'après-commission Charbonnea­u: occasion et défis», devant les invités de la Chambre de commerce du Montréal métropolit­ain. L’homme d’affaires traitera entre autres des moyens de rétablir la confiance.

«Nous voulons ranimer la fierté du public envers le génie-conseil québécois, qui est reconnu à travers le monde. Nos firmes sont actives dans 170 pays», a dit André Rainville. Il a cependant déploré que plusieurs emplois aient disparu dans le secteur au cours des dernières années, en raison de la situation économique et de la diminution des investisse­ments en infrastruc­tures ainsi que dans le domaine des mines et de la métallurgi­e.

La venue d’André Rainville et le changement de nom de l’Associatio­n ont été dévoilés en marge des Grands prix du génie-conseil québécois, tenus hier, à Montréal. Les donneurs d’ordres ont récompensé les 10 meilleurs projets d’ingénierie.

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