Voyages Joannie Rochette: << Ma valise est toujours prête>>
À 29 ans, Joannie Rochette a visité pas moins de 27 pays. Compétition oblige, elle a parcouru tous les continents du monde, et ce, depuis l’âge de 13 ans. Elle a également participé à des voyages d’aide humanitaire, comme celui qu’elle a fait avec l’organisme Right to Play au Rwanda, en 2013. Aujourd’hui, la médaillée olympique poursuit son tour du monde puisqu’elle prend part à la tournée Star On Ice, en plus de participer au spectacle de la star olympique sud-coréenne Kim Yuna. «Chaque année, je passe pas moins de quatre à six mois à l’étranger. Ma valise est toujours à moitié pleine. Ça n’est pas pour rien que j’ai des piles de lavage qui s’accumulent!» dit en riant celle qui revient tout juste du Japon et qui s’envolera pour la Suisse dans moins de 24 heures.
souvenirs d’enfance
Mes parents ne parlant pas anglais, nos voyages se limitaient surtout au Québec. Nous sommes allés à Tadoussac voir les baleines et nous avons fait du camping dans le Parc de la Mauricie. J’ai pris l’avion pour la première fois à 11 ans pour une compétition à Halifax. J’ai tellement aimé l’avion et l’accélération au décollage que je comptais les jours avant le retour. Je suis allée pour la première fois en Europe, aux PaysBas, à l’âge de 13 ans. J’ai adoré me sentir dépaysée.
place à l’aventure
Je préfère les voyages d’aventure. Même dans un tout inclus, je trouve toujours le moyen de partir à l’aventure. Après deux ou trois jours sur la plage et près de l’hôtel, j’ai besoin de sortir!
peur de l’avion
Je ne ressens aucune crainte. Je fais du parachutisme, alors j’ai l’habitude de sauter d’un avion sans problème. Ça m’a aidée à mieux contrôler ma peur des hauteurs. J’ai sauté pour la première fois il y a deux ans en tandem avec Annie Pelletier et j’ai eu le coup de foudre. C’est à l’école de parachutisme Nouvel Air de Farnham que j’ai fait ma formation pour sauter en solo. J’ai une trentaine de sauts à mon actif. La sensation de voler dans les nuages est tout simplement extraordinaire. L’hiver, je pratique mes figures à l’intérieur d’un tunnel au Sky Venture de Laval.
Gastronomie
En voyage, je n’hésite pas à essayer des mets typiques. Au Japon, j’ai fait de très belles expériences gastronomiques. On m’a servi un poisson tout juste sorti de l’aquarium. Il bougeait encore dans mon assiette! J’aime beaucoup la gastronomie japonaise pour sa diversité.
d’autres expériences culinaires
En Corée, j’ai beaucoup aimé le BBQ coréen et le kimchi; en Chine, les dumplings et les mets épicés. Le caviar et le bortsch en Russie. Et que dire de la bouffe italienne et française!
souvenirs mémorables
Mon safari au Rwanda. J’ai adoré voir les animaux dans leur habitat naturel. Je me souviens de cette famille de babouins observée de très près. La maman allaitait son petit. C’est fou comme ils nous ressemblent!
destinations coups de coeur
Le Rwanda. J’habitais dans une plantation de thé et j’ai des souvenirs incroyables de mon safari. J’ai vécu un voyage de rêve à Sainte-Lucie alors que je logeais au Jade Mountain, un cadeau de l’épouse du propriétaire de l’hôtel à la suite de ma médaille aux Jeux de Vancouver. Enfin, j’ai adoré visiter la cité inca du Machu Picchu et ses lamas, un voyage organisé par un organisme de charité.
destinations prisées au Québec
La Malbaie pour sa gastronomie et sa station de ski de Mont-Grand-Fonds. La région du mont Tremblant. J’aime fréquenter l’hôtel Sacacomie, à Saint-Alexis-des-Monts, pour son paysage magnifique et les activités qui y sont offertes. Le Centre d’Éco-Villégiature Le Baluchon à Saint-Paulin, en Mauricie, est un endroit qui me plaît beaucoup pour son spa et sa grande variété d’activités. Sans oublier Québec et son Château Frontenac, que j’affectionne particulièrement.
peur en voyaGe
Lors d’un safari au Rwanda, nous avions perdu l’enjoliveur de roue de notre jeep en roulant. Au moment de rapporter le véhicule, la somme exigée pour compenser était démesurée. Le commerçant s’est même montré menaçant en nous disant qu’il allait contacter l’Immigration et que nous ne pourrions pas sortir du pays. J’ai eu peur, j’ai pleuré. Nous voulions avertir les policiers, mais nous doutions qu’ils soient de notre bord. Heureusement, l’enjoliveur a été retrouvé et l’histoire s’est bien terminée.
choc culturel
J’ai été très surprise la première fois que j’ai vu les gens cracher par terre en Chine. Aujourd’hui, avec la venue des Jeux, les choses ont changé dans ce pays. Je dirais que les bonnes manières se sont «internationalisées». Au Rwanda, je suis restée marquée par les conditions de vie dans les petits villages. Les habitants n’avaient pas de plancher dans leur maison. Il y avait de la boue tout autour, mais, malgré tout, leurs vêtements étaient d’un blanc immaculé. Je n’ai jamais compris comment ils y arrivaient. Je suis heureuse d’y être allée avec l’organisme Right to Play, dont la mission est de changer les mentalités et de promouvoir le droit à l’éducation pour les enfants, tout en les informant de leurs autres droits.