Le Journal de Montreal

Une potion magique pour tous nos galas

- Guy Fournier guy.fournier@quebecorme­dia.com

Avec les Olivier, la saison des galas télévisés a pris fin dimanche soir, à Radio-Canada. Ouf! Restent à venir les galas Juste pour rire de cet été et ceux du ComediHa! de Québec (ancienneme­nt Le Grand rire), que nous verrons aussi à la télé dans les mois qui viennent. Ils sont tous plus répétitifs, les humoristes y présentant les meilleurs numéros de leurs propres spectacles.

Certains ont trouvé le gala de dimanche franchemen­t bon et d’autres franchemen­t mauvais. Moi, je l’ai trouvé correct avec quelques blagues à la limite, mais rien pour en faire un plat. Mais on a encore une fois étiré la sauce. Même si elle risque d’être rejetée, j’aimerais offrir ma potion magique pour rendre nos nombreux galas plus agréables. Elle devrait faire l’unanimité des téléspecta­teurs. En voici les cinq ingrédient­s:

1 Raccourcir chaque gala d’une demi-heure. Ceux qui ont l’habitude de durer trois heures seraient réduits à 2 h 30, ceux de 2 h 30 à 2 h et ainsi de suite. Malgré son intérêt et une réalisatio­n supérieure à celle des galas, après deux heures de La

Voix, nous étions heureux de passer à autre chose. 2 Seulement une pause commercial­e toutes les 30 minutes, même si elle doit durer huit minutes ou plus. Les galas peinent toujours à prendre leur envol à cause des pauses trop fréquentes qui exaspèrent les téléspecta­teurs.

3 Que les mêmes émissions ne se retrouvent pas en nomination dans deux ou trois galas différents. Comment ne pas être confus quand on retrouve Infoman, Les Beaux malaises ou une autre émission en nomination aux Gémeaux, aux Olivier, aux Artis et même à l’ADISQ. La seule double nomination normale est celle au gala Artis, qui est le gala du public.

4 Qu’on mette fin aux guerres de clocher et qu’on dégonfle certains ego pour que le gala des Jutra soit intégré au gala des Gémeaux, comme on l’a fait au Canada anglais. À Toronto, on a même abandonné le nom des Gemini. Qu’on conserve seulement le nom de Jutra pour un trophée particulie­r. Si on réunit cinéma et télé, le seul perdant sera le gala de Toronto, car les films québécois y accaparent souvent la plupart des trophées. Nos producteur­s y inscrivent leurs films dans l’espoir de les faire connaître au public anglophone, mais des festivals du film comme celui de Toronto et de Calgary peuvent désormais jouer ce rôle encore plus efficaceme­nt.

5 Enfin, abandonner les catégories ridicules, comme celle du «meilleur public», par exemple, ou celle où il n’y aurait traditionn­ellement qu’un gagnant possible, comme «la meilleure série dramatique quotidienn­e». «À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire!»

Des galas plus courts...

SI NÉZET-SÉGUIN GAGNAIT…

Au moment où j’écris ces lignes, les musiciens du Philharmon­ique de Berlin, l’orchestre le plus célèbre du monde, votent pour élire le chef qui remplacera Simon Rattle en 2018. Le Québécois Yannick Nézet-Séguin fait partie de la courte liste des candidats, même si un contrat le lie à l’Orchestre de Philadelph­ie jusqu’en 2022. S’il n’est pas choisi à Berlin, Séguin pourrait se consoler en devenant chef principal du Metropolit­an Opera de New York.

TÉLÉPENSÉE DU JOUR

Serge Fortin, patron de TVA Sports, a été vu dans la nuit de samedi à dimanche montant à genoux les marches de l’oratoire Saint-Joseph...

NDLR: Le vote à Berlin a été repoussé de quelques semaines, les musiciens ne réussissan­t pas à s’entendre.

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