Le Journal de Montreal

Se croire les meilleurs?

Le soccer est un sport on ne peut plus simple. En somme, il faut marquer et ne pas se faire marquer de but.

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Je fais dans l’ironie parce que j’ai l’impression que l’Impact n’a pas encore réalisé l’évidence. Ce n’est pas un club qui peut marquer trois ou quatre buts régulièrem­ent dans un match.

Quand on a la franchise et la lucidité de faire ce constat, on s’applique à se défendre.

Je l’ai écrit plusieurs fois cette année, le Bleu-Blanc-Noir a beaucoup de difficulté à se défendre, spécialeme­nt plus de façon collective qu’individuel­lement.

Pour vous illustrer cet état des faits, je pourrais décortique­r le premier but accordé samedi au Stade Saputo face aux Timbers de Portland… mais j’aurais besoin d’au moins deux autres pages dans ce journal pour faire le tour de la question.

PLUS DE QUESTIONS

Pourquoi la ligne de défense monte quand elle devrait rester alerte? Comment autant de joueurs adverses se retrouvent-ils seuls devant le gardien de but?

Le personnel technique doit avoir la tête qui tourne.

Est-ce que l’Impact est naïf? Les joueurs se croient-ils meilleurs qu’ils le sont vraiment?

Est-ce que le onze montréalai­s offre une performanc­e en dessous de sa capacité?

Heureuseme­nt, il reste amplement de temps pour Frank Klopas et sa troupe de trouver des solutions.

Mais d’ici là, les erreurs continuent à se multiplier.

Sur le deuxième but des Timbers, deux vétérans – Nigel Reo-Coker et Marco Donadel – perdent leur duel pour le ballon.

Résultat, avec un peu de chance, Diego Valeri, un des meilleurs joueurs de MLS, a tout du monde pour armer une frappe et placer le ballon directemen­t dans le coin du but.

UN EXEMPLE

Si l’Impact veut se comparer, il avait un bel exemple devant lui samedi.

Dans un match à l’étranger, les Timbers ont travaillé d’arrache-pied et dépensé beaucoup d’énergie pour aller chercher les trois points.

À l’inverse de leur adversaire, la troupe de Caleb Porter a bien joué de façon collective et en a récolté les fruits.

De plus, ils ont un joueur au milieu qui ferait le plus grand bien au onze montréalai­s: Diego Chara.

Un joueur de petite taille qui, à première vue, n’a l’air de rien, mais qui a avalé les kilomètres dans ce match d’une surface de réparation à une autre.

Son travail acharné a permis aux bûcherons de garder le bateau à flot durant les moments plus compliqués de la rencontre et de se sauver avec des points qui pourraient faire une différence à la fin de la saison.

À lui seul, il a plus fait que trois ou quatre milieux de l’Impact depuis le début de l’année.

COUPE DU CANADA

Demain, l’Impact a l’occasion de retrouver un peu de positif en Championna­t canadien.

Parce qu’aussi bizarre que ça puisse paraître, il offre de bien meilleurs résultats quand une coupe est en jeu.

Une avance de 1 à 0 est assez mince, mais les joueurs ont bien en mémoire les sacrifices nécessaire­s pour arriver à remporter une série aller-retour.

Et, en face, c’est le Toronto FC. La motivation reste assez claire.

 ??  ?? Le milieu des Timbers, Diego Chara, a, à lui seul, plus fait que trois ou quatre milieux de l’Impact depuis le début de l’année.
Le milieu des Timbers, Diego Chara, a, à lui seul, plus fait que trois ou quatre milieux de l’Impact depuis le début de l’année.

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