Le Journal de Montreal

Des tests exigeants

- Joanie Godin En 2014, 51 joueurs ont pris part au combine de la LCF et 45 ont été repêchés lors du repêchage suivant.

En deux jours, les athlètes doivent démontrer qu’ils sont les plus forts et les meilleurs à leur position autant sur le terrain qu’avec des exercices physiques précis. Ils devront impression­ner avec le saut en hauteur, le saut en longueur, le développé-couché (bench press ) et la course sur 40 verges.

Bien entendu, les joueurs sont au sommet de leur forme lorsqu’ils se présentent à Toronto. Tout leur entraîneme­nt y a été consacré depuis quelques mois.

La représenta­nte du Journal s’est prêtée au jeu et a effectué ces mêmes tests à la suite d’un entraîneme­nt beaucoup moins rigoureux, évidemment.

S’il lui a été pratiqueme­nt impossible de bouger la barre de 225 lb – le meilleur a été Byron Archambaul­t avec 41 répétition­s, les résultats aux sauts étaient à des années-lumière des joueurs. Sauter à 40 po en l’air et sur une longueur de près de 11 pi sans élan est un exploit en soi. Quant à la course, le plus rapide l’a faite en 4,355 secondes. Disons que c’était beaucoup plus rapide que l’auteure de ces lignes!

SE DONNER EN SPECTACLE

En plus du stress de la performanc­e, il y a le trac lié à tous ces yeux qui sont rivés sur eux. L’anxiété est palpable dans les coulisses pendant les exercices. Entre deux étirements, ils sont nombreux à entrouvrir les rideaux pour observer la salle, les autres compétiteu­rs.

«Il y a beaucoup de caméras, mais on ne doit pas se laisser distraire par tout ça. On est des joueurs de football. Il faut rester dans notre bulle et oublier que le monde te regarde», a souligné Jean-Samuel Blanc, des Carabins.

RÉSERVOIR À SEC

Ettore Lattanzio, des Gee-Gees, s’est présenté sur la scène en regardant droit devant lui, avec aucune émotion sur le visage. Il ne voulait pas jeter un regard sur la foule.

«Je savais qu’il y avait beaucoup de monde. Je me suis assis, je me suis installé sous la barre et j’ai fait ce que j’avais à faire. Ça brûlait, j’étais fatigué. Je sentais que je n’avais plus d’énergie dans le réservoir, mais je me sentais bien. C’est un sentiment exaltant», a-t-il dit après avoir réussi un sommet personnel de 32 répétition­s avec 225 lb au bout des bras.

Une fois la nervosité partie, il a toutefois avoué qu’elle avait fait place à une certaine nostalgie.

«C’est un soupir de soulagemen­t lorsque l’entraîneur reprend la barre, mais en même temps, les sentiments sont partagés. Tu es content que ce soit fini, mais il y a un peu de tristesse parce que tu te dis que tu ne revivras plus jamais cet événement de ta vie. C’est doux-amer, mais c’est plus doux qu’amer, car ça veut dire que tu progresses dans ta carrière», a-t-il évalué.

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