L’heure est au mea culpa
Timashov et Carozza reconnaissent avoir pris des pénalités coûteuses
QUÉBEC | L’indiscipline a sapé le moral des Québécois dimanche, et au lendemain d’une défaite de 4 à 2 durant laquelle ils ont écopé de punitions inutiles, Dmytro Timashov et Massimo Carozza ont fait leur mea culpa. Faute avouée à moitié pardonnée, dit-on.
«J’ai écopé de punitions stupides», s'est accusé Timashov, chassé pour un bâton élevé contre Anthony DeLuca et pour avoir fait trébucher Frédérik Gauthier dans un intervalle d’environ 3 minutes 30 secondes en début de deuxième période.
«Je n’ai pas frappé DeLuca très solidement, mais il a effectué un plongeon et j’ai été pris en défaut, s’est défendu Timashov qui, en début de saison, fut parfois l'émule d’Alexandre Despatie, lors qu’effleuré par un bâton de l’adversaire.
«Je ne plonge plus, mais ma réputation me colle peut-être encore à la peau. Certitude, durant les séries éliminatoires le jeu est plus physique, salaud, et les doubles échecs plus nombreux. Mais nous devons rester disciplinés», a ajouté le petit Suédois à la mèche courte, sanctionné de neuf mineures depuis le début de la valse du printemps.
COUPE-SON
L’infraction écopée par Carozza, en milieu de troisième période, pour un coup de bâton au gardien Louis-Phillip Guindon a freiné le ralliement des Québécois. Ceuxci, par l'entremise d'Olivier Garneau, venaient, une minute auparavant, de réduire à un but l’avance des Rimouskois. Pire, l’Océanic Samuel Laberge a ensuite fait 4 à 2 et les pâtes étaient trop cuites pour les Diables rouges.
«Je plaide coupable, cette punition était totalement inutile même si le gardien m’a donné un coup avec son gant-bloc avant que je ne le frappe. Le momentum a viré de bord à la suite de ma pénalité», a convenu Carozza.
DES CONSIGNES CLAIRES
L’entraîneur Philippe Boucher rappelle que les membres des deux organisations ont été avisés que la tolérance zéro serait en vigueur afin de protéger les gardiens de but. Puis, les zèbres ont également reçu la consigne de sévir pour freiner les ardeurs des jeunesses fortillonnes durant les mêlées suivant un coup de sifflet.
«Je suis un fan du hockey à cinq contre cinq, mais les officiels doivent appeler les pénalités. Les gars le savent qu’il faut se tenir loin du gardien adverse même s’il s’agit du joueur le mieux protégé sur la glace», affirme Boucher.
EN BREF
Le match numéro n° 4 sera joué demain au Colisée Pepsi. Hier, seuls quelques réservistes des Remparts ont chaussé les patins.
Les Remparts ont réussi un seul but en 14 avantages numériques depuis le début de la finale et leur pourcentage d’efficacité est dégringolé à 17,7 % depuis le début des séries. «L’an dernier, nous avions conservé une efficacité de 50 % et nous avions été éliminés en 1re ronde», a rappelé Philippe Boucher.
Zéro en sept lors des deux premiers matchs, l’Océanic a marqué deux fois en cinq essais dimanche et son efficacité a grimpé à 26,8 %.