Le Journal de Montreal

Raonic parmi l’élite

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Jamais un joueur de tennis canadien n’aura atteint le quatrième rang du classement mondial. Milos Raonic est maintenant quatrième au monde. Il a devancé Rafael Nadal et il a rejoint l’éternelle élite qui se partage le sommet du tennis. Soit Roger Federer, Novak Djokovic et Andy Murray.

Un Québécois a déjà été 4e au monde. Mais quand Greg Rusedski a percé le top cinq mondial, et il l’a fait à deux reprises, il avait déjà choisi de représente­r la Grande-Bretagne sur la scène internatio­nale. Rusedski était natif de Pointe-Claire et il avait été formé par Tennis-Québec et Tennis-Canada.

Mais son coeur et l’argent se trouvaient à Londres, et c’est chez les Anglais qu’il a connu ses meilleures années. Raonic est aimé des amateurs canadiens. Et québécois. Il a vraiment à coeur le tennis canadien. Je l’ai vu se battre avec un courage et une déterminat­ion dignes d’admiration en Serbie, lors d’un match de la Coupe Davis contre la bande à Djokovic. Il ne jouait pas pour l’argent, il jouait pour son pays. Malheureus­ement, le tennis mondial est sans pardon. Il se peut que Raonic ne reste pas longtemps quatrième au monde puisqu’il va subir une opération au pied.

DE LA BELLE TÉLÉ

Non seulement j’ai regardé le documentai­re sur les Villeneuve à RDS, mais je l’ai enregistré. De la belle télévision. J’ai retrouvé toute l’histoire des Villeneuve. Celle de Gilles, qu’on a revu en motoneige et au volant de sa formule Direct Film, et celle de Jacques, qu’on a retrouvé tant dans l’écurie Players quand il a gagné les 500 Milles d’Indianapol­is qu’avec Frank Williams en Formule 1. Souvent, c’est mon oncle Jacques qui faisait les liens avec son accent inimitable, même par Verville, en parlant avec son coeur et ses tripes. Jacques n’a jamais appuyé sur un accélérate­ur, il a toujours «pesé su la suce». Mais ce qu’il disait valait plus que comment il le disait.

Retrouver Joann Villeneuve sereine et heureuse, retrouver Amélie, la soeur de Jacques, et retrouver le champion du monde toujours aussi généreux de son opinion a été un plaisir. Villeneuve ne s’est pas gêné pour souligner que lors des deux dernières années de Gilles, il n’avait pratiqueme­nt pas vu son père. Et que la vie de famille n’existait pas. J’aurais aimé revoir Jean-Paul Blais, le président de l’équipe Players, en formule Indy. Il aurait pu nous raconter comment s’étaient passées les deux années glorieuses du petit gars en Champ Car.

Ce sera mon seul bémol…

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