Sept ans de prison pour un « clown » voleur
La justice n’entend pas à rire avec les voleurs, même quand ils se déguisent en clown avec perruques colorées, masques et bouquet de ballons pour commettre leur crime. Un accusé qui serait lié au gang des Bô-Gars et condamné à sept ans de pénitencier l’a appris à ses dépens.
«C’est un crime odieux», a récemment lancé avec aplomb la juge Lori René Weitzman avant d’envoyer Musset Merisier derrière les barreaux.
Mis à part le costume habituellement utilisé pour faire rire, il n’y avait en effet rien de drôle dans le crime commis par l’accusé et un complice en mai 2012 au centre-ville de Montréal.
Ce jour-là, le duo avait fait irruption dans les bureaux d’une tour d’habitation. Le propriétaire des lieux s’y trouvait avec 34 355 $ de recettes des loyers du mois.
«Les deux suspects portaient chacun un costume de clown une pièce avec perruques colorées, masques et ballons de bonne qualité», avait indiqué à l’époque la police de Montréal.
MENACES
L’un d’eux avait une fausse arme à feu, qu’il a pointée directement sur la victime en lui ordonnant de se taire et de se laisser faire.
«C’était un crime extrêmement violent, a expliqué la victime au tribunal. J’ai été ligoté pieds et mains, puis cagoulé. J’ai eu un fusil sur la tempe, on m’a répété que j’allais mourir. Ça a duré une éternité, j’ai cru que j’allais être exécuté.»
Après avoir tenté de séquestrer une locataire qui était arrivée sur les lieux, les voleurs sont partis avec un sac rempli d’argent.
PAS DISCRETS
À défaut d’être facilement identifiables, les voleurs ont tout de même attiré l’attention de passants, qui n’ont pas manqué de remarquer les deux clowns en fuite.
Ces témoins ont identifié la voiture des suspects et les policiers ont finalement retracé Merisier grâce à diverses techniques d’enquête.
Compte tenu de la détention préventive, il ne reste à Merisier que deux ans moins un jour à purger. L’accusé, qui avait déjà purgé une peine pour homicide involontaire en 2005, sera ensuite soumis à une probation de trois ans.
Son complice allégué est toujours en attente d’un procès.