Pas de quota de patients
Mais tous les Québécois devraient avoir un médecin de famille d’ici 2018
Les médecins de famille n’auront finalement pas à respecter un quota minimal de patients, et s’engagent à ce que tous les Québécois soient pris en charge d’ici 2018.
Les nombreuses inquiétudes entourant le projet de loi 20 du ministre de la Santé Dr Barrette, qui voulait forcer les médecins à suivre un nombre minimal de patients, ont finalement amené une autre solution pour améliorer l’accès.
Hier, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) s’est engagée à ce que 85% des Québécois aient un médecin de famille d’ici 2018.
« PAS DE QUOTA »
«Il n’y aura pas de quota, c’est une approche complètement différente, a répété le Dr Louis Godin, président de la FMOQ. C’est un engagement formel et on va prendre les moyens nécessaires.»
Cette annonce, qui a été faite conjointement hier matin par la FMOQ et par le Dr Barrette, a été qualifiée d’«historique» par ce dernier.
«C’est un changement majeur dans la
« NOUS SOMMES CONVAINCUS DE POUVOIR ATTEINDRE LES OBJECTIFS À L’INTÉRIEUR DES DÉLAIS FIXÉS. »
–D r Louis Godin, président FMOQ
pratique médicale, qui fait que les médecins seront disponibles. On peut s’attendre à un rendez-vous dans la semaine. C’est majeur comme impact», a commenté le ministre.
MAXIMUM UN MOIS
Selon ce dernier, un pourcentage de 85 % équivaut à 100 % des patients qui recherchent un médecin. Selon l’entente, les patients vulnérables seront pris en charge dans les 30 jours, et dans les trois mois au maximum pour les autres.
Concrètement, les médecins s’engagent à passer 80 % de leur temps en première ligne.
Or, aucune enveloppe budgétaire ne sera allouée par le ministère de la Santé pour atteindre cet objectif.
Rappelons que le projet de loi 20 visait à imposer un quota aux omnipraticiens pour assurer qu’ils suivent un nombre minimal de patients (jusqu’à 1512).
Des cibles intermédiaires de taux de prise en charge devront être atteintes d’ici 2018, sans quoi des mesures correctives pourraient être apportées.
Les médecins de famille s’engagent aussi à accélérer l’informatisation du réseau et favoriser l’accès adapté. Les négociations avec les médecins spécialistes sur le projet de loi 20 se poursuivent.
Plus d’un million de Québécois n’ont toujours pas de médecin de famille.