Le Journal de Montreal

Un coup de pouce pour Filip Peliwo

-

Numéro 1 mondial dans les rangs juniors et gagnant de deux titres du Grand Chelem chez les garçons en 2012, le Canadien Filip Peliwo n’a pas encore connu la percée attendue, mais il pourrait bien recevoir un coup de pouce de la part de son fabricant de raquettes.

Peliwo est l’un des quatre young guns qui ont été retenus par l’équipement­ier Technifibr­e, en collaborat­ion avec l’ATP, afin de participer à un concours qui pourrait leur permettre d’empocher la jolie somme de 50 000 $.

Le Britanno-Colombien s’avoue emballé par l’initiative. Il s’agit d’une campagne marketing mise sur pied par une compagnie, certes, mais celle-ci pourrait avoir des retombées positives sur la suite de sa carrière en lui donnant l'occasion de laisser derrière lui les soucis financiers.

Selon le site de Tecnifibre, l’objectif de la démarche est d’aider ces «recrues» - les joueurs participan­ts ont entre 21 et 24 ans, en fait – à atteindre leur meilleur niveau.

«Au tennis, les joueurs ne font vraiment pas d’argent avant de percer le top 100, reconnaît Peliwo, qui occupe cette semaine le 462e rang mondial. Avant cela, c’est même dur de seulement arriver.»

«Je suis chanceux de recevoir de l’aide de Tennis Canada pour mon entraîneur, notamment, mais je tente toujours de trouver d’autres sources de revenus. Disons que ce ne serait pas de refus.»

UN PEU DE RETARD

Afin de gagner le concours Young Guns On The Road, mis en branle au début de la dernière semaine, le joueur de 21 ans devra cumuler les bons résultats sur les terrains et alimenter ses différents comptes sur les réseaux sociaux afin de développer une interactio­n avec ses «fans». Ceux-ci peuvent commenter et «aimer» ce qu’il publiera en utilisant le mot-clic #YoungGunsO­TR.

La compétitio­n se termine le 14 septembre, mais le gagnant, déterminé par un jury composé de trois membres, sera dévoilé lors du Masters de fin de saison à Londres, à la mi-novembre.

Peliwo le reconnaît: il n’est pas à la base le plus actif sur les réseaux sociaux. «Je suis le genre de gars qui s’est inscrit un peu sur le tard, parce que mes amis m’y ont obligé, rigole-t-il. Mais j’essayais déjà de rester en contact avec mes "fans" avant.»

Le jeune joueur connaît un peu les trois autres participan­ts. L’Américain Denis Kudla et le Japonais Hiroki Moriya ont déjà été ses adversaire­s, tandis qu’il a souvent croisé le Français Jules Marie à l’entraîneme­nt.

«Ça va m’aider à les taquiner un peu! raconte Peliwo. Je suis encore à la recherche de trucs cools à publier. Je ne veux pas être trop fatigant non plus…»

LA PRESSION

Si Peliwo maîtrise de mieux en mieux Facebook et compagnie, c’est la portion sur les courts qui pourrait être plus difficile à remporter.

De son propre aveu, le Canadien ne connaît pas le début de saison espéré. Des blessures avaient déjà entaché sa fin d’année 2014 et celles-ci l’ont encore ralenti au cours des dernières semaines.

Et il y a la pression. Les athlètes disent souvent que la pression la plus pesante

est celle qu’ils s’imposent, et Peliwo concède s’en être mis beaucoup sur les épaules.

«Mon but était de percer le top 100 cette saison, admet celui qui était 223e au printemps dernier. Mais je me suis mis trop de pression. J’ai été ralenti par des blessures et j’ai perdu contre des joueurs que j’aurais dû battre.»

PATIENCE ET PLAISIR

Aujourd’hui, le natif de Vancouver tente simplement de retrouver la forme. Dans l’immédiat, il veut mettre l’accent sur le plaisir de jouer au tennis plutôt que sur les résultats.

«Je sais que je devrai faire preuve de patience», ajoute-t-il.

En attendant de pouvoir un jour disputer Roland-Garros «chez les grands», Peliwo s’entraîne depuis quelques jours à Paris, où il a été le partenaire du Français Jo-Wilfried Tsonga, apprendon par une photo publiée sur son compte Twitter.

Voilà un truc «cool» à publier sur les réseaux sociaux et qui fait sans doute partie du plaisir de jouer.

 ??  ?? Filip Peliwo
Filip Peliwo
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada