Une 11e de suite pour Murray et Venus s’en va
PARIS | (AFP) Si Andy Murray a poursuivi sur sa lancée à Roland-Garros, il en a été autrement pour l’Américaine Venus Williams qui n’a fait que passer dans la Ville Lumière.
En effet, Murray a signé une onzième victoire consécutive sur l’ocre en surclassant (6-3, 6-3, 6-1) l’Argentin Facundo Arguello (137e).
L’Écossais, deux fois demi-finaliste Porte d’Auteuil (2011, 2014), se présente cette année comme le plus sérieux aspirant, fort de ses deux premiers titres sur terre battue obtenus à Munich puis Madrid début mai.
«Je ne me suis pas senti super bien dans le premier set. C’était délicat. Il y avait beaucoup de vent et il faisait froid, donc cela a rendu les conditions de jeu assez lentes. Ce court, le Philippe-Chatrier, est particulièrement lent, plus que les autres. Quand le vent s’est atténué dans les deuxième et troisième sets, le niveau de tennis est devenu meilleur,» a commenté Murray.
Dans un autre match, le Tchèque Tomas Berdych n’a pas eu besoin de suer à grosses gouttes pour battre (6-0, 7-5, 6-3) le nippon Yoshihito Nishioka, 146e mondial.
RADWANSKA DÉÇOIT
La plus grosse surprise de la deuxième journée de cette classique internationale de tennis est venue de la Polonaise Agnieszka Radwanska, ex-N.2 mondiale (juillet 2012) et aujourd’hui 14e, qui a chuté (6-2, 3-6, 6-1) contre Annika Beck, 83e.
L’Allemande, qu’elle avait pulvérisée en 2014 à Indian Wells (6-0, 6-0) lors de leur unique confrontation jusqu’ici, semblait à sa portée. Mais la rencontre a viré au détriment de Radwanska, dont l’ocre n’est pas la surface favorite.
«En 2014 lorsque je l’ai battue (6-0, 6-0 à Indian Wells), c’était un match très différent. On ne peut pas comparer. Celui-ci était étrange. J’ai commencé vraiment lentement et c’était trop tard pour revenir dans le premier set. C’était beaucoup mieux dans le deuxième mais ensuite tout a été très vite. Je suis devenue nerveuse parce que je n’arrivais pas à réaliser les coups que je voulais.», a analysé Radwanska.
Pour sa part, Feliciano Lopez, (N.11) s’est fait surprendre par le Russe Teymuraz Gabashvili, 74e (6-3, 7-6 (11/9), 6-3).
C’EST FINI POUR VENUS
Venus Williams est passée en coup de vent à Paris, L’Américaine, qui préfère les surfaces rapides, a été le troisième membre du Top 20 à plier bagages d’entrée, vaincue par sa compatriote Sloane Stephens (7-6 (7/5), 6-1).
«Je n’étais pas au meilleur de ma forme. J’ai commis des erreurs techniques impardonnables. Les gens n’ont pas vu la véritable Venus. Mais, il est trop tard et je dois m’incliner devant la gagnante,» a dit Williams.
Enfin, Gaël Monfils, quart de finaliste l’an passé, a remporté le second duel 100 % tricolore de ce premier tour en venant à bout d’Edouard Roger-Vasselin (6-2, 6-7 (5/7), 6-1, 7-5).
Le Tchèque Tomas Berdych, N.4, n’a pas eu besoin de trop forcer son talent non plus pour battre (6-0, 7-5, 6-3) Yoshihito Nishioka, 146e mondial, représentant du Japon qui ne compte plus qu’un seul rescapé, sur cinq engagés au départ.
Le novice américain Frances Tiafoe, benjamin du tournoi (17 ans) et promis à un bel avenir, n’a pas fait long feu (6-2, 6-1, 6-4) contre le Slovaque Martin Klizan, titré à Casablanca.
D’autres espoirs du tennis ont eu un sort plus heureux, comme l’Autrichien Dominic Thiem (21 ans), le Croate Borna Coric (18 ans) et les Australiens Thanasi Kokkinakis (19 ans) et Nick Kyrgios (20 ans). Mais pas Lucas Pouille (21 ans). Le jeune Français a été rattrapé par l’expérience de son compatriote Simon (3-6, 6-1, 6-2, 6-4) malgré les conseils, depuis peu, de Yannick Noah, dernier Français à avoir conquis le tournoi masculin, en 1983.