Le Journal de Montreal

Le mauvais souvenir de Derick Brassard

Derick Brassard et les Rangers n’ont pas oublié leur revers en finale de la Coupe Stanley

- Jonathan Bernier l∫ JBernierJD­M jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

« CHAQUE ÉQUIPE A EU SES MOMENTS FORTS DEPUIS LE DÉBUT DE CETTE SÉRIE. CE SERA UNE BATAILLE JUSQU’À LA TOUTE FIN » – Derick Brassard

NEW YORK | Derick Brassard n’a jamais oublié l’amertume et la tristesse ressenties dans le vestiaire des visiteurs du Staples Center de Los Angeles au terme du cinquième match de la dernière finale de la Coupe Stanley.

Ce jour-là, c’est celui où les Rangers, après un éreintant parcours en séries éliminatoi­res, ont vu les Kings soulever la coupe Stanley sous leurs yeux pour la deuxième fois en trois ans.

Ce jour-là fut également le premier d’un été plus court que d’habitude. Un été qui est passé aussi rapidement que celui des champions de la Coupe Stanley, mais où les célébratio­ns étaient inexistant­es.

Une saison estivale au terme de laquelle les joueurs des Rangers ont dû remettre leurs chaussures d’escalade pour tenter de nouveau de devenir les rois de la montagne.

«C’est un sentiment terrible d’arriver au camp d’entraîneme­nt et de se dire qu’il faut tout recommence­r à zéro. C’est le pire sentiment que j’ai vécu depuis que je joue au hockey», a raconté Brassard, rencontré dans le vestiaire des Rangers au Madison Square Garden.

LE RÊVE RENAÎT

Huit mois plus tard, force est d’admettre que l’ascension s’est déroulée sans trop d’obstacles. Forts de 53 victoires et de 113 points en saison régulière, les Rangers ont remporté le trophée des Présidents, remis aux champions du calendrier régulier.

Cependant, Brassard raconte que jamais, au cours de la saison, ses coéquipier­s et lui n’ont cessé de penser à un possible retour en finale de la Coupe Stanley.

«Les saisons sont longues et ruminer ça tout l’hiver aurait été difficile», a soutenu le Québécois.

Ce n’est que depuis le début de la présente finale d’associatio­n contre le Lightning de Tampa Bay que la troupe d’Alain Vigneault a commencé à faire un parallèle avec le printemps 2014.

«On recommence à penser au chemin qu’on a parcouru l’année passée. C’est maintenant devenu une motivation. On voit cette nouvelle occasion d’atteindre la finale. On voit qu’on pourrait obtenir une deuxième chance de gagner la coupe Stanley, a déclaré Brassard. On ne veut pas revivre le même scénario. Si on parvient à franchir cette ronde-ci, on sera encore plus affamés.»

VAINQUEURS HUIT FOIS SUR NEUF

Mais pour y parvenir, Brassard et ses coéquipier­s n’ont plus droit à l’erreur. Ils n’ont d’autre choix que de remporter les deux derniers matchs du duel face au Lightning.

«Chaque équipe a eu ses moments forts depuis le début de cette série. Ce sera une bataille jusqu’à la toute fin», a-t-il souligné.

«Cette saison, on a gagné beaucoup de matchs en raison de notre rapidité. Les autres équipes n’étaient pas capables de nous suivre. On réalise qu’on est au coeur d’une bataille avec une équipe semblable à nous sur ce plan. Elle nous a surpris, mais on demeure à l’aise», a ajouté l’attaquant de 27 ans.

Par chance, les Rangers se trouvent en terrain connu. Depuis l’an dernier, ils affichent un dossier de huit gains contre un revers lorsqu’ils font face à l’éliminatio­n.

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