Séisme causé par la fracturation hydraulique
OTTAWA | (AFP) - Un projet de fracturation hydraulique dans l’Ouest canadien est à l’origine l’an dernier d’un des plus importants séismes liés à cette technologie controversée utilisée pour l’exploitation des hydrocarbures de schiste, a annoncé hier la chaîne publique CBC.
Le recours à cette technologie par la compagnie Progress Energy, filiale du groupe public malaisien Petronas, a provoqué ce séisme de magnitude 4,4 qui a secoué la région nord-est de la Colombie-Britannique en août 2014, a confié à la CBC la commission de réglementation de l’industrie pétrolière et gazière de cette province.
La commission a indiqué que le séisme «avait été provoqué par l’injection de fluides pendant la fracturation hydraulique».
Il avait été précédé d’un autre séisme de magnitude 3,9, selon Séismes Canada, et qui avait lui aussi avait été causé par la fracturation hydraulique.
UTILISATION MISE EN CAUSE
Le recours à cette technologie consistant à injecter à haute pression de l’eau – et parfois aussi des produits chimiques et du sable – pour fracturer horizontalement les schistes est controversé en raison des risques de contamination des nappes phréatiques.
Son utilisation a été mise en cause par le service géologique américain (USGS) dans la multiplication des secousses sismiques enregistrées ces dernières années dans le centre des États-Unis.
La fracturation hydraulique est interdite en France depuis 2011.