Le Journal de Montreal

Au monticule à 60 ans !

Gérard Gaudin pratique encore le sport qui le passionne un ou deux soirs par semaine

- Benoît Rioux

Dans la vie de tous les jours, Gérard Gaudin, 60 ans, est optométris­te sur la Rive-Sud, mais un ou deux soirs par semaine, il continue de pratiquer un sport qu’il affectionn­e particuliè­rement: le baseball.

«Parfois, on pense que les gens, à 60 ans, sont automatiqu­ement malades ou qu’ils ont des blessures partout, mais ce n’est pas toujours vrai. Si tu n’as pas de douleur ou de surplus de poids, tu peux retrouver l’énergie suffisante pour jouer», indique l’homme, qui ne pèse pas plus de 150 livres.

Lanceur gaucher, Gaudin met ainsi à profit son expérience afin de contribuer aux succès de ses jeunes coéquipier­s de la formation des Cardinals, dans la Ligue de baseball senior A de Montréal.

TRÈS BONNES STATISTIQU­ES

Son équipe, qui se retrouve présenteme­nt en demi-finale des séries éliminatoi­res, n’a perdu qu’un seul match en 25 parties durant la saison régulière. Sur le plan personnel, le sexagénair­e a conservé une fiche de 5-0 et une excellente moyenne de points mérités de 2,58 au monticule.

En 19 manches de travail, il a aussi retiré 19 frappeurs au bâton. Pourtant, plusieurs de ces joueurs ont la moitié de son âge.

Et Gaudin sait aussi se débrouille­r à l’attaque, lui qui a maintenu une moyenne au bâton fort respectabl­e de ,294.

NOUVEAU STYLE

Pour résumer le secret de sa longévité, l’artilleur convient qu’il a été en mesure de modifier son approche au fil des années, notamment sur la butte.

«J’étais un lanceur de fastball avant, mais les blessures te poussent à changer de style, dit celui qui a été opéré à l’épaule gauche, il y a une quinzaine d’années. Je m’en sors bien en variant beaucoup mes lancers et je joue un peu dans la tête de l’adversaire. Ma balle rapide est encore juste assez bonne pour faire réfléchir. Quand tu gardes ta précision et une vitesse potable, tu peux te débrouille­r.»

UNE LONGUE CARRIÈRE

Dans ses jeunes années, Gaudin a notamment évolué avec les Expos de VilleMarie, dans la défunte Ligue Montréal junior. Il avait d’ailleurs fait le saut prématurém­ent à 17 ans.

«Réal Lelièvre était l’entraîneur et Michel Bergeron était l’assistant», se souvient Gaudin, mentionnan­t par ailleurs le nom de ses anciens coéquipier­s Jacques Racicot et Armand Lalonde, qui comptaient parmi les vedettes de l’équipe.

Gaudin se rappelle aussi ce jour où l’organisati­on des Reds de Cincinnati, dont le club affilié se trouvait à Trois-Rivières, lui avait démontré de l’intérêt en lui envoyant une lettre. Du même souffle, il admet toutefois que son physique n’a jamais pu l’aider à gravir les échelons.

Passionné par le sport, le lanceur a minimaleme­nt oeuvré pendant plusieurs décennies dans différente­s ligues de calibre senior, ce qu’il compte faire «encore pendant un an ou deux ».

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s’il en a maintenant 60.
Gérard Gaudin, qui a notamment joué avec les Expos de Ville-Marie, dans la défunte Ligue Montréal junior de baseball, à l’âge de 17 ans, pratique encore sa passion même s’il en a maintenant 60.

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