S’améliorer « entre les deux oreilles »

QUÉBEC | Ce n’est pas sur le plan physique que Samuel Morin devra travailler s’il espère devenir un défenseur régulier dans la LNH. De son propre aveu, il lui reste du travail à faire «entre les deux oreilles»!

Autocritique, Morin ne fait toutefois pas référence aux quelques frasques dans lesquelles il a été impliqué dans sa carrière junior, notamment ce fameux incident où il avait lancé son bâton dans les gradins, tout ça sous l’oeil attentif du directeur du développement des joueurs des Flyers, Kjell Samuelsson.

«J’ai appris de ça et ça n’arrivera plus. Par contre, je n’ai que 20 ans et je suis conscient que je dois gagner en maturité avant de jouer avec des adultes. Je pense avoir amélioré cet aspect, mais on verra au camp. Je dois simplement m’assurer de ne pas vouloir trop en faire. En vieillissant, ce sont des choses que tu apprends. J’ai le physique et le patin pour jouer avec les professionnels.

«Je veux impressionner la direction, c’est clair. Je n’ai pas de contrôle sur leur décision finale, mais je veux leur forcer la main. Si tu me le demandes, c’est sûr que je répondrai que je suis prêt à faire le saut dans la LNH. Je pense avoir ce qu’il faut pour y arriver. Je sais toutefois que j’en ai peut-être encore à faire entre les deux oreilles!»

BEAUSOLEIL D’ACCORD

L’entraîneur de Morin au cours des quatre dernières saisons avec l’Océanic de Rimouski, Serge Beausoleil, abondait dans le même sens que son ancien défenseur, avec qui il a soulevé la Coupe du Président en mai dernier.

«C’est un jeune qui s’évalue très bien, estime-t-il. Il est conscient que certains moments ont été plus difficiles pour lui l’an passé, car il a parfois sombré dans la perception que tout serait plus facile au niveau junior. Il faut toutefois respecter ce côté de sa personnalité: c’est un joueur qui a énormément confiance en lui. Il s’agit d’une grande qualité pour un athlète de son âge et il l’a grandement développée durant son stage junior.»