Le Journal de Montreal

Un employé parmi les victimes

- BENOIT CHEVALIER

Un vendeur d’Auto Jamm aurait aussi été victime de son propre employeur.

Maxime Vallière a travaillé comme vendeur pendant un peu moins de deux ans au sein de l’entreprise. Il prétend que Patrice Pagé lui doit environ 8000 $. La moitié en salaire et en commission­s impayées, l’autre en recettes pour la vente de son véhicule personnel sur son lieu de travail. «Je n’étais pas là la journée où mon véhicule a été vendu. Il a simplement encaissé les sous, affirme le jeune diplômé en marketing. Je trouve ça décevant de devoir faire des procédures judiciaire­s contre lui parce qu’il a décidé de partir dans la brume.»

C’est un collègue de travail qui lui a appris, le 17 août, que le garage fermait ses portes. Comme plusieurs clients, il a constaté en se présentant sur les lieux que son employeur était introuvabl­e. «J’ai été pris dans l’engrenage et j’ai essayé d’aider les clients mécontents du mieux que j’ai pu.»

Selon lui, les premières saisies de véhicules dans le stock du garage auraient débuté dans la semaine du 10 août. «On vendait entre 30 et 35 véhicules par mois. C’était impossible de ne pas être rentable», affirme l’ex-employé.

DU JAMAIS-VU

L’Associatio­n des marchands de véhicules d’occasion du Québec (AMEVOQ) a condamné les actions d’Auto Jamm. Le commerce, qui était membre du regroupeme­nt, a été suspendu le 17 août dernier.

«On n’a jamais vu autant de victimes à un même endroit auparavant. Un commerçant a l’obligation légale de rembourser une dette d’un client lorsqu’il reçoit les liquidités pour le faire», indique le DG de l’organisme Steve Marchi. «On a fait nos vérificati­ons concernant le commerçant, mais l’individu qui fait l’objet des plaintes n’était pas là. On n’avait aucun moyen de voir qu’il était impliqué dans ça.»

Après avoir tenté des démarches auprès du commerçant, il existe un recours pour les victimes. L’AMEVOQ a déposé 100 000 $ au nom du commerce auprès de la SAAQ. Ce cautionnem­ent obligatoir­e sert justement à dédommager des victimes en cas de litige au prorata de leur perte.

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