Condamnée pour l’attaque de ses chiens
Ardente militante des droits des animaux, la comédienne Patricia Tulasne devra verser plus de 1700 $ pour les graves blessures qu’ont causées ses chiens à celui de son voisin.
Les animaux de Mme Tulasne s’en sont pris à celui de son voisin Dany Gagnon sans que l’un ou l’autre soit présent. C’est une amie de M. Gagnon qui a expliqué devant la Cour des petites créances avoir vu deux des quatre chiens de Mme Tulasne se précipiter sur celui de M. Gagnon à sa sortie d’une grange.
«Elle [l’amie de Dany Gagnon] s’est rapidement mise à courir vers l’intérieur pour en avertir monsieur Gagnon qui a immédiatement rappelé son chien. D’importantes blessures ont été constatées sur ce dernier dont une plaie qui saignait un peu plus», écrit le juge Jimmy Vallée dans sa décision du 14 juillet dernier.
Le chien blessé a passé une nuit à l’hôpital vétérinaire et ce sont les frais liés à sa guérison qui étaient réclamés à Mme Tulasne.
PAS RESPONSABLE
Mais la comédienne, qui a fait de la protection des animaux son cheval de bataille lors de sa candidature à la mairie de Montréal en 2013, niait que ses chiens étaient responsables de l’attaque.
Elle a plaidé devant la cour que ses animaux avaient passé toute la soirée avec elle et une amie dans la maison. Elle a soutenu qu’à sa «connaissance, il ne s’est rien passé ce soir-là».
Dans sa décision, le juge a plutôt pris en considération les versions des faits identiques de l’amie de M. Gagnon ainsi qu’un autre voisin qui passait dans la rue au moment de l’attaque.
Ce dernier a décrit les mêmes événements tout en mentionnant qu’il reconnaissait facilement les chiens de Mme Tulasne puisqu’ils se couchaient régulièrement dans la rue sans être attachés.
Le juge a également mentionné que Mme Tulasne avait déjà accepté dans le passé de payer les frais de vétérinaire à son voisin lors d’une précédente attaque.
«Bien que convaincues que les quatre chiens sont demeurés à l’intérieur en tout temps, elles [Mme Tulasne et son amie] ne sont de toute évidence pas demeurées en leur présence en tout temps. Le Tribunal [...] retient la responsabilité de madame Tulasne», a conclu le juge.
Patricia Tulasne n'a pas répondu aux demandes d'entrevue du Journal.