Elle a fait passer son exconjoint pour un terroriste
Une Montréalaise accusée d’avoir tenté de berner la GRC
Une Montréalaise devra faire face à la justice pour avoir tenté de faire croire aux policiers que son ex-conjoint était un terroriste et qu’il préparait un grave attentat. Elle aurait inventé cette histoire en pensant pouvoir récupérer la garde légale de leur enfant.
La femme de 45 ans d’origine arabe doit comparaître aujourd’hui, au palais de justice de Montréal, sous une accusation criminelle d’avoir incité à faire craindre des activités terroristes, a appris Le Journal.
La Gendarmerie royale du Canada et la police de Montréal ont entrepris une enquête qui s’est échelonnée sur une période d’environ six mois, après que l’accusée se soit manifestée auprès de leurs policiers pour incriminer son ex-conjoint, en janvier dernier.
MORTS ET DOMMAGES « CONSIDÉRABLES »
Elle aurait notamment fait craindre à un enquêteur de la GRC «que des activités terroristes étaient ou seraient menées» et que ces activités pourraient entraîner «la mort, des dommages matériels considérables et des blessures corporelles», selon le libellé de l’accusation déposée par la poursuite.
Les détails de ce faux attentat seront ultérieurement révélés en cour.
L’enquête a finalement permis de conclure que l’ex-conjoint de la plaignante n’avait rien à se reprocher, ne trempait dans aucun complot terroriste et se retrouvait au coeur d’allégations inventées.
Le caporal François Gagnon, porte-parole de la GRC, a mentionné que l’accusée espérait pouvoir obtenir la garde légale de son enfant en nuisant au père, à la suite de leur divorce.
ACCUSATION RARE
L’accusation telle que portée est plutôt rare et s’apparente à celle de méfait public. Elle n’entraîne pas de peine d’emprisonnement obligatoire, selon le Code criminel canadien.
La Montréalaise visée par cette accusation n’a pas de casier judiciaire.
Depuis un an, près d’une vingtaine de Québécois – résidant majoritairement dans la région de Montréal – ont été inculpés en vertu des dispositions législatives antiterroristes ou arrêtés à la suite d’enquêtes de sécurité nationale sans que des accusations aient encore été portées contre eux.