Le Journal de Montreal

Quel stationnem­ent ?

Deux courtières devront payer plus de 38 000$ pour fausses représenta­tions

- Stéphan Dussault SDussaultJ­DM Nous avons rencontré Nicole Sénécal à sa résidence hier, mais elle a préféré ne pas commenter. De son côté, la courtière Marie-Yvonne Paint nous a renvoyés à ses avocats. stephan.dussault @quebecorme­dia.com

Deux agentes immobilièr­es ayant promis un stationnem­ent qui n’existait pas doivent payer près de 40 000 $ aux acheteurs en plus de devoir annuler la vente de la maison de plus de 1,7 M$.

Une juge de la Cour supérieure vient d’annuler la vente d’une chic maison de Westmount, en plus d’imposer aux courtières de verser 38264$ en dommages aux acheteurs. Elles ont fait de fausses représenta­tions en leur faisant miroiter un deuxième stationnem­ent qui n’appartenai­t pas à la résidence.

Les acheteurs floués sont Nicole Sénécal et Roger Southin, les propriétai­res de SoSen, la compagnie derrière les produits de beauté Jouviance.

En 2011, le couple recherchai­t une maison avec deux espaces de stationnem­ent au centre-ville.

La perle rare a été trouvée au sommet de la ville, sur la rue Summit Circle, dans Westmount. Sur la fiche de la résidence, on parlait bien d’une place dans le garage et d’une autre dans l’allée derrière la maison.

Or, quelques minutes après leur achat, après avoir stationné leur auto dans «leur» stationnem­ent, un voisin a placé une note dans le parebrise, leur soulignant que ce stationnem­ent ne leur appartenai­t pas. Et il avait raison.

NÉGLIGENCE

C’est la courtière Marie-Yvonne Paint qui a ajouté ce stationnem­ent à la fiche de vente en 2010, au moment où la maison était difficile à vendre. Lors des transactio­ns précédente­s, on faisait mention d’un seul stationnem­ent.

Dans sa décision rendue le 20 août, la juge Élise Poisson parle d’une «faute» et d’une «négligence grossière» d’une courtière expériment­ée.

Mme Paint devait s’assurer de l’exactitude des informatio­ns sur la fiche, et ce, même si les acheteurs auraient aisément pu constater en parcourant le certificat de localisati­on que cette place n’existait que dans leurs rêves.

Sa collègue Jackie Boulay, qui a fait le suivi de la vente, est elle aussi incriminée, car elle a confirmé à plusieurs reprises que l’espace de stationnem­ent existait bel et bien.

La juge a toutefois conclu que les courtières n’avaient pas l’intention de tromper les acheteurs.

En contrepart­ie, elle s’est rangée du côté des acquéreurs qui exigeaient l’annulation de la vente, soutenant qu’ils ne l’auraient jamais achetée avec un seul stationnem­ent.

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La chic maison de Westmount est de retour sur le marché après la décision récente d’une juge d’annuler la vente. Les courtières responsabl­es de la transactio­n leur avaient promis deux stationnem­ents à l’arrière tandis qu’ils n’avaient droit qu’à un.
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PAINT Courtière immobilièr­e
MARIE-YVONNE PAINT Courtière immobilièr­e

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