60 G$ de plus dans les infrastructures
Trudeau prêt à renouer avec le déficit pour stimuler la croissance économique
Trudeau veut injecter 60 milliards de plus dans le développement des infrastructures
Dans ce qu’il considère comme l’un de ses engagements importants de sa campagne électorale, le chef libéral Justin Trudeau a promis jeudi d’investir 60 milliards $ de plus que prévu par le gouvernement Harper dans le développement des infrastructures au cours des 10 prochaines années, s’il est élu.
Cette décision aurait un impact immédiat sur les finances du pays, puisqu’elle entraînerait un déficit de 10 milliards $ dès la première année de l’arrivée au pouvoir des libéraux.
En point de presse, M. Trudeau s’est engagé à ce que l’équilibre budgétaire revienne en 2019.
«Notre économie a besoin d’investissements pour stimuler la croissance», at-il affirmé.
M. Trudeau est le seul des trois chefs des principaux partis fédéraux à admettre que son gouvernement replongerait les finances publiques en déficit.
Il a assuré que le programme d’infrastructures qu’il propose est historique. «Il s’agira du plus important investissement dans les infrastructures dans l’histoire du Canada», a-t-il dit.
Ces 60 milliards $ serviraient principalement au développement du transport collectif, aux infrastructures sociales (logements, garderies, résidences de personnes âgées) et à l’économie verte.
Les plans actuels d’Ottawa prévoient déjà que 65 milliards seront dépensés dans le financement des infrastructures au cours des 10 prochaines années. Les libéraux doubleraient donc cette somme, la portant à 125 milliards $.
Pour Justin Trudeau, le temps est venu de faire des «projets rassembleurs» au Canada.
DÉFICITS DOMMAGEABLES
Le chef conservateur Stephen Harper a immédiatement réagi en accusant les libéraux de vouloir retourner à une ère de déficits gouvernementaux dommageables pour le pays.
«La seule chose que les autres partis veulent faire, c’est de dépenser plus que nous», a-t-il affirmé.
M. Harper a dit que son gouvernement avait augmenté les sommes allouées aux infrastructures à trois reprises.
À son avis, des augmentations d’impôt seront nécessaires pour financer les promesses des libéraux. «Des impôts élevés ne stimulent pas l’économie», a-til dit. Au contraire, estime-t-il, ils détruisent des emplois. «Et ce n’est pas ce que nous voulons faire avec le pays», a-t-il ajouté.