Les valeurs sûres
De retour de vacances, je me dépêche de faire un tour d’horizon des cinq grands championnats européens au moment où ils s’amorcent.
FRANCE
C’est au pays de la baguette et du camembert qu’il y a le moins de suspense. Il faudrait un cataclysme de proportions bibliques pour que le PSG ne remporte pas un quatrième titre consécutif.
L’an dernier, Marseille et Lyon furent dans la course tant que le PSG joua sans se forcer. Il a suffi que le PSG appuie légèrement sur l’accélérateur en fin de saison et la lutte s’est terminée. Normalement, ça ne devrait pas être plus compliqué cette année, surtout que Marseille a perdu trois joueurs de premier plan: Gignac, Imbula et Payet.
Le vrai défi pour les Parisiens, renforcés par l’arrivée de Di Maria, c’est le titre européen, véritable objectif des propriétaires qataris. Ce n’est pas irréaliste.
ANGLETERRE
La lutte se fera entre les mêmes quatre que l’an dernier: Chelsea, City, United et Arsenal. Liverpool et Tottenham se tiendront en embuscade derrière, mais il leur manque une coche.
Chelsea part favori, mais devra batailler ferme. Deux points d’interrogation chez les Blues: Mourinho réussira-t-il à relancer Falcao et Diego Costa évitera-t-il les blessures?
Chez United, Schweinsteiger semble mieux fait pour le jeu anglais que Di Maria. Les Devils se sont aussi renforcés avec les arrivées de Depay, Schneiderlin et Darmian. Un point d’interrogation: est-ce que le départ de Van Persie n’en met pas trop, en attaque, sur les épaules d’un Wayne Rooney que je sens prématurément usé malgré le triplé d’avant-hier?
Arsenal, avec un nouveau gardien de premier plan (Cech), et City, bourré de talent et qui est allé chercher Sterling, seront des prétendants sérieux.
ITALIE
Avec 17 points d’avance, la Juventus était seule l’an dernier.
Cette année, elle devra se passer de Pirlo, Tevez et Vidal, trois authentiques méga-vedettes. Mais les arrivées de Dybala, Khedira, Mandzukic et Zaza augurent bien. La Vieille Dame part encore favorite, mais on a des raisons de croire que la course pourrait être plus serrée. Les challengers seront la Roma et les deux clubs milanais.
Je surveillerai aussi attentivement les performances des clubs issus de la deuxième division: Joey Saputo est maintenant copropriétaire de Bologne, et Carpi et Frosinone sont deux des plus petits clubs à avoir gagné le droit de jouer en première division.
ALLEMAGNE
Le Bayern visera un quatrième titre consécutif. Il a gagné les trois derniers avec des avances de 25, 19 et 10 points. Est-ce que ce sera plus difficile cette année? Normalement, non. Comme pour le PSG, le véritable objectif des Bavarois, renforcés par l’arrivée d’Arturo Vidal, sera la Ligue des champions.
Si un club peut minimalement menacer le Bayern, ce devrait être Borussia Monchengladbach. À Dortmund, le jeune entraîneur Thomas Tuchel aura la lourde tâche de chausser les bottes de Jürgen Klopp, adoré des fans et qui préconisait un style ultra-offensif.
ESPAGNE
Est-ce que le nouvel homme responsable de la Maison-Blanche, Rafa Benitez, mettra Ronaldo carrément en position d’avant-centre? Quel rôle faire jouer à Bale pour obtenir plus de rendement que l’an dernier? Où caser Arda Turan quand vous avez une surabondance de talent au milieu et en avant comme le Barça?
Bref, dans la péninsule ibérique, ce seront les ajustements qu’on observera tellement on sait que la course se
fera entre les deux géants.