Le Journal de Montreal

CONNORS À LA RESCOUSSE D’EUGENIE

- Louis Butcher LButcherJD­M louis.butcher @quebecorme­dia.com

NEW YORK | Sans partenaire attitré depuis qu’elle a mis fin à son associatio­n avec Sam Sumyk, Eugenie Bouchard a été vue s’entraînant sous la supervisio­n de Jimmy Connors, hier après-midi à Forest Hills, près du complexe de Flushing Meadows.

La Québécoise souhaite profiter des Internatio­naux des États-Unis, qui s’amorcent lundi, pour relancer une saison particuliè­rement décevante.

Véritable légende du tennis, l’Américain, aujourd’hui âgé de 62 ans, a remporté cinq de ses huit titres du Grand Chelem à New York justement.

Pendant un peu plus d’une heure, il a surveillé les pas et les gestes de sa nouvelle protégée tout en lui prodiguant des conseils.

Un communiqué émis par l’entourage de Bouchard, hier en soirée, a toutefois laissé savoir «qu’aucune entente de longue durée n’est prévue entre les deux parties, du moins pour l’instant.»

La Québécoise a indiqué qu’elle avait tissé des liens d’amitié avec Connors au cours des dernières années et qu’elle avait «profité du fait qu’il était de passage à New York à l’occasion du US Open.»

LARGUÉ PAR SHARAPOVA

Connors n’en est pas à ses premières armes comme entraîneur.

Entre 2006 et 2007, il s’était associé à son compatriot­e Andy Roddick, et plus récemment, en 2013, Maria Sharapova l’avait recruté pour la deuxième fois.

Ce partenaria­t n’aura été toutefois que de courte durée puisque la Russe l’avait congédié après seulement un mois et au terme de son premier match sous sa gouverne qu’elle avait perdu aux mains de Sloane Stephens.

QUATRIÈME ENTRAÎNEUR

Connors est le quatrième entraîneur à venir à la rescousse de Bouchard en moins d’un an.

Le 24 novembre dernier, elle avait mis fin à une longue associatio­n avec Nick Saviano, qui était à ses côtés depuis qu’elle avait huit ans.

Trois mois plus tard, elle a annoncé l’embauche de Symyk, dont la feuille de route comprend deux titres en Grand Chelem avec sa protégée d’alors, Victoria Azarenka, qu’il a quitté pour rejoindre Bouchard.

Mais la venue de l’entraîneur français n’a pas eu les effets escomptés. Au contraire, Bouchard a accumulé les défaites, souvent au premier tour. Elle l’a largué après son revers hâtif à Wimbledon en juin.

Avant la tenue de la Coupe Rogers, à Toronto, où son parcours s’est également terminé d’entrée, elle avait fait appel, sur une base temporaire, disait-elle, au Serbe Marko Dragic.

CONTRE RISKE

Quelques minutes avant de s’entraîner avec Connors, Bouchard a appris qu’elle se mesurera à Alison Riske en ronde initiale du tournoi new-yorkais.

Et c’est sans doute une bonne nouvelle pour la Québécoise, dont l’une des rares victoires cette saison (7-6 et 6-3) a été obtenue contre l’Américaine de 25 ans, 56e raquette mondiale. C’était au deuxième tour du tournoi sur gazon d’Eastbourne, en Angleterre, en juin.

En fait, Bouchard compte quatre gains consécutif­s en cinq départs aux dépens de Riske, de quatre ans son aînée.

L’athlète de Westmount l’avait aussi vaincue en deux manches de 6-2 et 6-3 à Wuhan, en Chine, en septembre dernier.

Si Bouchard franchit le premier tour avec succès, elle affrontera la gagnante du match opposant Polona Hercoq (64e) et Zarina Diyas (34e).

Cette dernière a également perdu contre Bouchard plus tôt cette saison, au tournoi de Rome, en deux manches de 63 et 6-4.

IVANOVIC AU 3e TOUR ?

Au troisième tour, la mission s’annonce encore plus difficile, puisque c’est la Serbe Ana Ivanovic (7e tête de série), en toute logique, qu’elle devrait avoir sur son passage.

Bouchard avait été éliminée au quatrième tour des Internatio­naux des États-Unis l’an dernier par Ekaterina Makarova.

La Russe mettait ainsi fin au beau parcours en Grand Chelem de la Québécoise, qui avait atteint la ronde demi-finale à Melbourne et Roland-Garros ainsi que la finale à Wimbledon plutôt dans la saison.

Makarova, 13e tête de série du tournoi, figure d’ailleurs dans la même portion de tableau que Bouchard.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada