Martin défend les projets d’investissement libéraux
AGENCE QMI | L’ancien ministre des Finances Paul Martin s’est porté jeudi à la défense de l’ambitieux plan d’investissement dans les infrastructures de Justin Trudeau, qui entraînerait un déficit de 10 milliards dès la première Année de l’Arrivée Au pouvoir des libéraux.
Selon M. Martin, en temps de récession, il ne faut pas réduire les dépenses gouvernementales, mais bien les augmenter pour stimuler la croissance économique. «On ne peut pas créer des emplois ou équilibrer un budget en mettant la croissance au neutre», a-t-il martelé hier lors d’un discours dans la région de Montréal.
M. Martin, qui a également été premier ministre, estime que les conservateurs de Stephen Harper font fausse route avec leur «obsession» des compressions gouvernementales. Selon lui, cet entêtement est d’autant plus dommageable que le Canada se trouve actuellement en récession. «Le débat ne devrait pas être pourquoi investir, mais dans quoi investir», a souligné M. Martin.
JEUNES
À son avis, de cette façon, on stimulera la création d’emplois pour les jeunes Canadiens. «Pour l’amour de Dieu, donnons une chance aux jeunes travailleurs», a-t-il lancé.
M. Martin accompagnait son chef Justin Trudeau qui était de passage dans la circonscription de LaSalle-Émard, qu’il a occupée aux Communes pendant 23 ans.
Jeudi, M. Trudeau avait présenté un plan considérable de dépenses publiques, s’engageant à investir 60 milliards $ dans les infrastructures dans les 10 prochaines années. Le chef libéral vise trois secteurs: les investissements sociaux, le transport collectif et l’économie verte.
TROP À GAUCHE ?
En point de presse, M. Trudeau s’est défendu d’être devenu le chef politique le plus à gauche des trois grands partis fédéraux, puisqu’il est le seul à être prêt à faire un déficit gouvernemental pour financer des dépenses publiques.
«Je suis très à l’aise avec cette position, parce que je suis le seul chef qui dit la vérité au sujet de l’économie», a-t-il dit.
À son avis, les néo-démocrates bernent les Canadiens en prétendant qu’ils peuvent remplir leurs promesses tout en produisant un budget équilibré. Il a accusé Thomas Mulcair de refuser d’indiquer quelles compressions il compte faire pour y arriver.
En réaction, Thomas Mulcair a affirmé qu’il n’avait aucune leçon à recevoir des libéraux, en particulier de Paul Martin, qu’il a qualifié de «roi de l’austérité».