Le fédéral intervient en faveur des pomiculteurs
Il débloque les dossiers des travailleurs étrangers
Le ministère Citoyenneté et Immigration Canada est intervenu hier en faveur des pomiculteurs qui étaient en attente de travailleurs étrangers temporaires. Ces derniers risquaient de ne pas recevoir leur permis de travail avant la fin de la récolte.
«On vient d’apprendre que nous aurons droit aux 11 travailleurs attendus, immédiatement», s’est réjoui François Jodoin, des Vergers Jodoin, en Montérégie.
Au début du mois d’août, Citoyenneté et Immigration Canada ne lui promettait ses ouvriers agricoles latino-américains que pour la mi-novembre, soit trois semaines après la fin des récoltes.
Jeudi, le ministère fédéral a proposé à la Fédération des producteurs de pommes du Québec (FPPQ) que les pomiculteurs fournissent sur un formulaire Excel la liste des noms des travailleurs prévus pour la cueillette dans leurs vergers pour accélérer le traitement de leur dossier.
«Avec cette liste en main, Immigration Canada s’est engagé à les extraire de la banque de données des travailleurs étrangers temporaires qui existe en Alberta. Le ministère promet de les traiter en priorité», s’est félicitée la présidente de la FPPQ, Stéphanie Levasseur.
L’Union des producteurs agricoles du Québec et la Fédération estimaient jeudi que les producteurs de pommes du Québec pourraient perdre jusqu’à 8 millions $ de revenus cette année si le gouvernement fédéral ne délivrait pas immédiatement les permis aux travailleurs étrangers.
JUSQU’À 17 SEMAINES
Cette semaine, la chaîne Argent avait révélé que les délais de traitement s’étiraient parfois jusqu’à 17 semaines, alors que les travailleurs concernés détiennent déjà un permis pour travailler sur les terres agricoles québécoises.
Le député fédéral de Beauce, Maxime Bernier, avait reconnu jeudi que des changements au programme étaient à l’origine des problèmes des pomiculteurs québécois et que la situation serait réglée en priorité.
«Si nous avons nos travailleurs dans la semaine du 7 au 11 septembre, au plus tard, il n’y aurait plus de problèmes de récolte», a souligné Stéphanie Levasseur.