Le Journal de Montreal

Où s’en va la bourse

- Michel Girard michel.girard@quebecorme­dia.com

Alors que la crise boursière battait son plein, on a eu droit en début de semaine à deux prévisions pour le moins diamétrale­ment opposées au sujet de la prochaine tendance de l’indice phare de Wall Street, le Dow Jones. Celui-ci se négocie présenteme­nt dans les 16 000 points, mais un gourou le voyait tomber jusqu’au plancher des 5000 points et un autre lui prédisait une envolée jusqu’au zénith des 25 000 points.

Avec de telles prévisions, vous comprenez maintenant pourquoi, en bourse, il y a toujours un acheteur optimiste pour un pessimiste vendeur!

Cela dit, de Shanghai à Wall Street, tout en incluant les autres grandes places boursières de par le monde, les indices boursiers ont repris le chemin de l’ascension. Et ça regrimpe vite, du genre de 6 à 12 % depuis mardi dernier.

CORRECTION TERMINÉE?

Est-ce à dire que la correction boursière est terminée?

Répondre affirmativ­ement à cette question laisserait présumer:

1. Que la Réserve fédérale américaine ne relèvera pas son taux directeur en septembre, ni même au cours des derniers mois de l’année;

2. Que les mesures financière­s annoncées par le gouverneme­nt chinois auront pour effet de requinquer la croissance économique de la Chine;

3. Que la crise grecque va se résorber;

4. Que le baril de pétrole a stoppé sa chute;

5. Que les bénéfices des entreprise­s vont poursuivre leur croissance à la hausse;

6. Et que les investisse­urs ont repris confiance dans le marché sans craindre de se faire plumer le portefeuil­le.

Force est d’admettre que la reprise haussière est assujettie à beaucoup de conditions gagnantes pour qu’elle puisse se matérialis­er. Mais, en bourse, tout est possible…

Il ne faut jamais oublier que le moteur de la bourse, c’est l’anticipati­on: si les grands investisse­urs et stratèges boursiers croient aujourd’hui que, dans six mois, les conditions gagnantes vont se matérialis­er, bingo! Quitte bien entendu à se raviser au fil des mois et à changer carrément d’opinion en l’espace de quelques heures.

GAINS EN SIX ANS

Maintenant, revenons sur terre et voyons les gains que les divers indices des marchés boursiers nordaméric­ains ont engrangés entre le début du présent cycle haussier (9 mars 2009) et leurs récents sommets historique­s respectifs, soit en six ans. NASDAQ: + 312 % S&P 500: +215 % Dow Jones: + 180 % S&P / TSX: +107 % Compte tenu de cette performanc­e boursière, on conviendra qu’il était «normal» de subir une sévère correction comme celle subie lors des séances de vendredi (21 août) au mardi (25 août).

Les correction­s ont oscillé de 12,5 % pour le principal indice de la Bourse de New York (S&P 500) jusqu’à 19 % pour la Bourse de Toronto. Le Dow Jones s’est corrigé de 16,5 % et le NASDAQ, de 18 %.

Plusieurs analystes croient que Wall Street réussira pour la septième année de suite à terminer en territoire positif. Toronto devrait lui emboîter le pas pour la sixième année.

Bonne chance!

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