De l’art sur deux roues
Le Real Spin City a lieu ce week-end à Montréal
À première vue, la danse et le cyclisme ne semblent pas aller ensemble. Mais c’est pourtant le cas avec le BMX Flatland, une sous-catégorie du BMX Freestyle, qui sera en vedette ce week-end à Montréal dans le cadre du Real Spin City, présenté au TAZ.
l∫ Sport peu connu, le BMX Flatland est pour le moins intrigant. L’organisateur de l’événement, qui est lui-même l’un des meilleurs au monde dans cette discipline, Jean William Prévost, décrit son sport comme un genre de «ballet sur un BMX».
«C’est un sport hors de l’ordinaire. C’est plus une danse sur un vélo, avec des routines, des enchaînements avec des éléments à intégrer, comme un ballet, du breakdance ou du patinage artistique, a expliqué Prévost, actuellement septième sur le circuit mondial.
«Dans les routines, on essaie de faire vivre la chanson aux spectateurs, avec des mouvements qui ralentissent, accélèrent, qui suivent les changements de rythme. On se laisse emporter par la musique. Les gens auront vraiment l’occasion d’assister à quelque chose de spécial», a-t-il poursuivi.
La compétition, qui en sera à sa deuxième édition à Montréal, opposera des professionnels provenant d’une quinzaine de pays. C’est la quatrième étape du circuit cette année, sur un total de cinq disputées aux quatre coins du monde.
Les qualifications ont lieu aujourd’hui et les finales demain de 15 h à 18h. Au cours de cette journée, les meilleurs «riders» s’affronteront dans des duels un contre un notés par des juges, dans l’espoir de mettre la main sur le titre.
SACRIFICE
Prévost ne participera pas à cette compétition puisqu’il en est l’organisateur. Il n’accumulera donc pas de points au classement mondial. Si cela le pénalise d’un côté, le Québécois ne s’en fait pas trop, car son objectif premier est de faire connaître son sport.
«Je veux offrir une plateforme aux athlètes, qu’ils aient une bonne visibilité à Montréal pour les aider à trouver des commanditaires. Je suis passé à travers tant d’épreuves pour réussir à gagner ma vie en pratiquant ce sport, que je veux que d’autres puissent aussi y arriver. Je veux que les gars puissent simplement s’entraîner la tête tranquille. Les retombées pour mon sport sont plus importantes que de me glorifier dans une compétition», a mentionné le professionnel de 28 ans.