« Toe Blake n’avait pas grand-chose à nous reprocher »
– Phil Goyette
Il fêtera son 82e anniversaire de naissance le 31 octobre, mais Phil Goyette est toujours en bonne forme. Il joue régulièrement au golf et préfère marcher les 18 trous plutôt que de se servir d’une voiturette.
Le Journal de Montréal a eu l’occasion de ressasser de bons souvenirs avec cet attaquant qui a remporté la coupe Stanley à ses quatre premières saisons dans la LNH, sous les ordres de Toe Blake.
«On misait vraiment sur une équipe du tonnerre. Disons que l’entraîneur n’avait pas grand-chose à nous reprocher, parce qu’on gagnait tout le temps!» a lancé Goyette en souriant.
«J’étais choyé d’amorcer ma carrière au sein d’une aussi bonne formation, même si l’abondance de talent m’avait forcé à évoluer au sein du troisième trio», a-t-il expliqué.
«Il était impossible de déloger des joueurs de centre de la qualité de Jean Béliveau et d’Henri Richard. Oui, le Canadien était pas mal fort au centre dans ce temps-là... Il ne faut pas oublier non plus qu’il y avait Ralph Backstrom.»
RÔLE PLUS DÉFENSIF
Goyette, qui a grandi et qui vit toujours à Lachine, était un prolifique marqueur avec les équipes de la Palestre nationale et du Canadien Jr dans les années 1950.
«J’ai dû faire ma place chez le Canadien en tirant profit au maximum d’un essai de cinq matchs en 1957, a-t-il rappelé. À cette époque, les postes étaient rares dans la LNH, qui ne comptait que six clubs, et on ne profitait pas souvent d’une seconde chance.»
Blake lui avait demandé de jouer au sein d’un trio qui avait pour mandat de contrer les efforts de la meilleure ligne d’attaque du camp adverse.
«Claude Provost, Don Marshall, André Pronovost et moi avons connu du succès dans ces tâches à caractère défensif, ce qui ne m’a pas empêché de connaître une production de 21 buts en 1959-60», a souligné Goyette.
Il avait aussi fait sa part offensivement durant les séries, marquant 10 buts en 42 matchs éliminatoires avec le Tricolore.