Un agresseur trahi par ses propres photos
Il photographie une ado nue... avec lui dans le miroir
Un criminel de Gatineau s’est trahi lui-même en photographiant avec son cellulaire sa belle-fille nue devant un miroir dans lequel on voit son propre reflet.
L’homme de 40ans a même conservé plus de 500photos de l’adolescente sur une clé USB et dans ses courriels.
Sur au moins 15clichés, le reflet de l’homme à la carrure imposante apparaissait dans un miroir derrière elle.
Le quadragénaire a récemment été reconnu coupable d’une douzaine d’accusations, allant de contact sexuel sur deux mineures à production de pornographie juvénile, en passant par entrave à la justice et violence conjugale.
« PREUVE ACCABLANTE »
«Ici, sans hésitation, je vais le répéter: la preuve est accablante. C’est presque une preuve absolue», a déclaré le juge Gaston Paul Langevin en rendant son jugement au palais de justice de Gatineau.
Celui qu’on ne peut identifier pour protéger l’identité des victimes a agressé sexuellement ses deux belles-filles pendant plusieurs années.
L’aînée avait environ neuf ans lorsque les agressions ont commencé, en 2004. Elles ont perduré jusqu’à ses 17 ans.
Si l’accusé s’est d’abord contenté de faire des attouchements à la fillette, les agressions sont devenues plus intrusives et plus fréquentes à l’adolescence.
Les photos prises dans des positions sexuelles explicites sont venues ensuite.
«Il insistait pour qu’elle se laisse faire, en menaçant d’abandonner la famille, d’agresser sa petite soeur ou de laisser sa mère et d’aller vers une autre femme», a souligné le magistrat.
Sous peine de «passer pour la vilaine fille», l’ado devait garder le secret.
Le quadragénaire a aussi fait des attouchements à la cadette de 11 ans à une dizaine de reprises, de 2010 à 2012.
MENACES ET CHANTAGE
Le cauchemar des soeurs a pris fin lorsque leur mère, qui n’était au courant de rien, a quitté son conjoint contrôlant en mars 2013. Furieux, l’homme a tenté de frapper son ex, en plus de menacer d’incendier sa résidence en pleine nuit.
La dame a porté plainte pour des voies de fait. Quelques jours plus tard, son ex lui a envoyé une photo de sa fille aînée sur le point de faire une fellation.
Il exigeait qu’elle retire sa plainte afin que la photo ne se retrouve pas sur les réseaux sociaux. C’est là que la mère et les enquêteurs de la police de Gatineau ont découvert l’ampleur de ses crimes.
L’accusé a tout nié en cour, prétextant qu’il avait été piégé.
Il attend son procès dans un autre dossier, à Saint-Jérôme, pour avoir comploté en vue de faire tuer sa famille.