Les frais d’avocats de la Ville doublent encore
Les honoraires d’avocats embauchés par Montréal pour récupérer des millions de dollars en argent public dépensé en trop en raison de la collusion ont été presque doublés pour une deuxième fois en trois mois.
Le comité exécutif a accordé hier matin une dépense additionnelle de 50000$ sur les 60000$ déjà mobilisés en frais d’avocats dans le cadre de la réclamation faite par la Ville auprès du Groupe Hexagone.
MILLIONS PERDUS
Rappelons que Montréal souhaite récupérer plusieurs millions de dollars pour «des fraudes commises à son détriment en regard d’attribution et de gestion de contrats municipaux publics» auprès des exentreprises de Tony Accurso, indique un document de la Ville.
On ignore toutefois quel montant exact Montréal cherche à récupérer, puisque «les procédures en cours n’en sont pas au stade de la production de la réclamation», précise Gonzalo Nunez, un relationniste de la Ville.
PLUS LONG QUE PRÉVU ?
En février, 30 000 $ ont été d’abord mobilisés en frais d’avocats, puis en juin dernier, 30 000 $ ont encore été accordés. Avec les 50 000 $ additionnels accordés hier matin, Montréal monte donc sa facture en frais d’avocats à 110 000 $.
C’est Me Eleni Yiannakis du cabinet Irving Mitchell Kalichman, dont le taux horaire est de 285 $, qui pilote le dossier.
Du côté de la Ville, on explique que le conflit juridique entourant «la mise sous protection de Groupe Hexagone suivant la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies est complexe, tout comme l’enchevêtrement des structures corporatives de ce groupe et ses liens avec celles du groupe Accurso».
MONTRÉAL ATTAQUÉE
De plus, Montréal se fait elle-même attaquer par les avocats d’Hexagone «pour tenter de contrer l’éventuelle réclamation de la Ville pour les dommages subis à cause de soumissions truquées en raison de collusion entre les soumissionnaires», explique le document de la Ville.
Cette dépense additionnelle assurera ainsi «la défense des intérêts de la Ville et des contribuables montréalais dans ce dossier», affirme M.Nunez.