Le consentement sexuel en 360°
Un orgAnisme présenterA une vidéo en 3D pour sensiBiliser les jeunes
FACe Au hArCèlement sexuel, le Y des femmes inviterA les jeunes À se mettre dAns lA peAu d’une femme qui tente de refuser les AvAnCes d’un gArÇon trop insistAnt.
Le Y des femmes va sensibiliser les jeunes à l’aide d’une vidéo en trois dimensions où le spectateur entre dans la peau d’une femme.
«En face d’elle se trouve un garçon qui n’est pas nécessairement mal intentionné, mais il croit que pour séduire une fille, il faut qu’il persiste, explique le réalisateur, Emanuel St-Pierre. On vit ce que la fille vit. Lui veut coucher avec elle, et elle va mettre les freins à plusieurs reprises et dire non. Mais il persiste et ça devient insupportable.»
DANS LES CÉGEPS
Trois postes de réalité virtuelle feront la tournée de plusieurs cégeps dans les semaines à venir et jusqu’au printemps prochain, ainsi que de plusieurs événements et festivals. Les universités pourraient également faire partie du projet. Des groupes de discussion auront lieu à la suite du visionnement.
«On veut agir en prévention chez les jeunes de 16 à 24 ans: l’âge de consentement aux activités sexuelles est de 16 ans donc on a un fait un projet à partir de cet âge, a indiqué la coordonnatrice des services jeunesse à l’organisme Y des femmes de Montréal, Delphine Berger. Après c’est la vie d’adulte qui commence, c’est important d’arriver à les sensibiliser à cette notion dont ils ont parfois une vision un peu floue et dont on n’a pas l’habitude de parler.»
Le lancement du projet avait lieu mardi au Square Cabot. Victor Ivascu, 18 ans, de passage dans le coin pour repérer ses locaux au Collège Dawson à l’occasion de la rentrée, en a profité pour découvrir le projet.
VRAI PROBLÈME
«C’est un vrai problème, qui arrive à tout âge, dit-il. C’est utile d’en parler plus, et si certains ne comprennent toujours pas, ça permettra peut-être à d’autres de réagir s’ils constatent un non-respect de ce consentement. J’ai trouvé aussi qu’être dans la peau d’une fille permet de se rendre compte de ce qu’elle vit.»
Selon Emanuel St-Pierre, passer par la réalité virtuelle amène quelque chose de plus intéressant que le cinéma ou de la télévision.
«Il faudrait mettre des milliers de mots pour expliquer la notion de consentement, mais quand tu le vis avec des émotions dans le corps de ton avatar virtuel ça permet de comprendre et peut-être de sonner une cloche.»
«On a voulu se mettre dans la peau d’une jeune femme car encore aujourd’hui c’est plus de 86% des victimes qui sont des femmes pour les agressions sexuelles, mais ça aurait pu être le contraire, ou concerner deux gars ou deux filles», a tenu à préciser Mme Berger.