Un caucus sur fond de scandale
Les dépenses des ministres fédéraux risquent de porter ombrage aux retrouvailles des députés
SAGUENAY | La question d’une aide financière du fédéral à Bombardier sera à l’ordre du jour du caucus des libéraux de Justin Trudeau, qui débute aujourd’hui à Saguenay, sur fond de scandale des dépenses.
Les 180 députés libéraux fédéraux se réunissent dans la région jusqu’à demain pour préparer la rentrée parlementaire du 19 septembre.
Pour le député et président du caucus du Québec, Mark Miller, les questions du bois d’oeuvre et du lait diafiltré feront partie des priorités, tout comme l’aide financière à Bombardier qui se fait attendre. «Évidemment, Bombardier, c’est un dossier très important, le financement pour une compagnie qui est vraiment le fleuron de l’industrie québécoise et canadienne de l’aéronautique entre autres», explique M. Miller.
«Ça traîne, oui, mais ça ne veut pas dire que ce n’est pas important pour le ministre [Navdeep] Bains», fait-il valoir.
« ON AIME ALLER EN RÉGION »
C’est la première fois que le caucus national a lieu au Québec depuis l’élection du gouvernement Trudeau il y a moins d’un an, et la première fois au Saguenay depuis 2002, depuis le gouvernement de Jean Chrétien.
«Le Québec nous tient à coeur, mais au lieu de faire ça à Montréal, on aime aller en région et donner une chance aux députés, surtout ceux en dehors du Québec, de connaître une autre partie de la province», affirme le député québécois et président du caucus national, Francis Scarpaleggia.
«La présence du premier ministre et de tout le cabinet démontre toute l’importance qu’on accorde à la région et, oui, le fait qu’on est ici aussi pour gagner d’autres comtés», indique le député Pablo Rodriguez, qui a présidé la dernière campagne électorale au Québec.
Pour l’ex-ministre libéral du gouvernement Chrétien, Don Boudria, la tenue d’un caucus national dans une région est l’équivalent pour un député d’être l’hôte des Jeux olympiques.
«C’est une compétition et pas une petite compétition. C’est comme amener les Olympiques chez soi», lance-t-il.