Du bronze changé en or
La Québécoise Christine Girard pourrait aussi recevoir une autre médaille en raison d’exclusions liées au dopage
Une athlète québécoise en haltérophilie est euphorique, car elle a des chances de gagner non seulement une médaille d’or olympique, mais aussi une médaille de bronze parce que des tricheurs de l’Europe de l’Est ont été disqualifiés pour dopage aux Jeux de Pékin et ceux de Londres.
Christine Girard, originaire de RouynNoranda, pourrait ainsi devenir la première double médaillée canadienne en haltérophilie. «C’est un exploit d’avoir deux médailles olympiques. C’était déjà un grand événement pour moi d’en avoir une. […] Mais en avoir deux, c’est encore plus magique», se réjouit Girard.
« JE M’Y ATTENDAIS »
La Fédération internationale d’haltérophilie a annoncé, hier matin, 13 nouvelles exclusions aux Jeux olympiques de Londres et de Pékin en raison de dopage.
Christine Girard avait terminé quatrième à Pékin en 2008, mais la médaillée d’argent Irina Nekrassova du Kazakhstan fait partie des athlètes disqualifiées. L’athlète québécoise pourrait donc mettre la main sur la médaille de bronze.
La sportive québécoise retraitée de la compétition, après deux JO, est peu surprise de voir le nom de la Kazakh ressortir des tests de dopage. «Je m’y attendais un peu étant donné que dans les vagues de testing, il y a beaucoup de Kazakhs qui ont eu des tests positifs», commente l’athlète, qui habite maintenant en Colombie-Britannique où elle entraîne des jeunes haltérophiles.
MÉDAILLE D’OR
Christine était aussi montée sur la troisième marche du podium aux Jeux olympiques de Londres, en 2012, devenant la première Canadienne médaillée en haltérophilie.
Toutefois, cette médaille de bronze pourrait se transformer en or puisque les deux médaillées devant elle, une Russe et une Kazakh, ont déjà été exclues le mois dernier par la Fédération internationale d’haltérophilie.
Girard demeure encore dans le néant quant au moment où elle recevra ses deux nouvelles médailles puisque d’autres vagues de tests des échantillons sont à venir avant le rapatriement des médailles.
Puisque plusieurs responsables partaient de Rio, hier, le Comité olympique canadien n’a pu confirmer si d’autres athlètes canadiens pourraient aussi monter au classement en raison d’athlètes exclus pour dopage.
Les nouvelles exclusions pour des raisons de dopage démontrent, une fois de plus, la possibilité d’exceller sans substance, estime Christine Girard.
«Je me dis que ça ajoute du poids à mon message, comme quoi c’est possible de se rendre à un haut niveau en étant clean et que ça vaut la peine de persévérer dans un monde propre», témoigne celle qui est maintenant mère de deux enfants.