Un colosse se joint aux Alouettes
LaQuan McGowan (6 pi 8 po, 396 lb) se joint aux Alouettes
Il est très grand. Il est très gros. Il est très imposant. Si imposant qu’on n’a pas besoin de chercher le numéro à l’endos de son chandail pour l’identifier...
Après avoir été aperçu à Lennoxville, en Estrie, pendant le camp d’entraînement des Alouettes en mai dernier pour passer des tests médicaux – qu’il a échoués –, LaQuan McGowan s’est joint à l’équipe d’entraînement, mardi.
Il est fort probable que son nom vous sonne une cloche; c’est que la recrue américaine s’est démarquée à l’Université Baylor au cours des deux dernières années en raison de sa charpente peu commune comme… ailier rapproché.
«Je mesure 6 pi 8 po et je pèse 396 lb, a badiné McGowan hier au terme de l’entraînement. Je ne vous dirai pas mon pourcentage de gras!»
Cette signature n’est guère surprenante. Le directeur général Jim Popp a toujours aimé attirer les projecteurs en mettant sous contrat des «mal-aimés» connus de la NFL. On a qu’à penser à Chad Ochocinco ou encore Michael Sam, qui ont effectué des séjours – peu fructueux – à Montréal ces dernières années.
«Même s’il a eu de la difficulté à passer les tests médicaux la première fois, LaQuan s’est entraîné très fort pour obtenir une deuxième chance, a reconnu Popp. Il était un ailier rapproché à l’université, mais on veut voir s’il peut faire la transition sur la ligne à l’attaque. On aura peutêtre une position spéciale pour lui.»
MASTODONTE
Bien évidemment, des types de sa carrure qui possèdent ses qualités athlétiques ne courent pas les rues.
«J’ai toujours été gros, s’est souvenu le natif d’Amarillo, au Texas. Ma mère est petite, mon père est petit, mes oncles sont petits. Tout le monde est petit chez nous. Je ne sais pas d’où ça vient. Il y a des choses que ma mère ne me dit pas!»
McGowan avait fait écarquiller bien des yeux dans la NCAA avec son jeu de pieds et sa vitesse.
«Pour un homme de 400 livres, je dirais que je bouge bien et que je suis assez rapide, a-t-il dit. Je peux battre de vitesse plusieurs gars de 300 livres.»
ADAPTATION
Après s’être fait bouder par les équipes de la NFL lors du repêchage, McGowan a évalué ses options et s’est rendu à l’évidence: il devait plier bagage et traverser au nord de la frontière pour trouver du boulot.
«Avant de mettre les pieds ici, j’ai fait beaucoup de recherches pour mieux comprendre la LCF, a-t-il mentionné. J’avais déjà entendu parler de la ligue, mais je n’avais jamais regardé un match.»
Qu’il soit utilisé comme garde, bloqueur, centre-arrière ou ailier rapproché, McGowan n’a pas peur d’effectuer la transition vers le football à trois essais.
«Les différences entre les deux ligues ne sont pas majeures, a-t-il reconnu. Outre le fait que tu peux bouger sur la ligne avant que le ballon décolle, que les joueurs de ligne défensive doivent concéder une verge à la ligne à l’attaque et que le terrain est plus long et plus large, ça reste du football.»
La nouvelle acquisition des Alouettes ne cache pas ses cartes lorsque vient le temps de dévoiler son jeu.
«Si l’occasion se présente, c’est sûr que j’aimerais aller dans la NFL, a indiqué celui qui caresse le rêve de faire de la lutte professionnelle. Mais pour l’instant, je me concentre sur ce que j’ai à faire ici.»