UNE VICTIME CANADIENNE DANS LE SÉISME
L’individu, qui n’avait pas été identifié hier soir, serait parmi les 241 victimes de ce bilan provisoire
AFP ET AGENCE QMI | Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, a confirmé hier la mort d’un Canadien à la suite du séisme survenu en Italie mercredi.
«Je suis profondément attristé d’apprendre les tragiques décès à la suite du séisme dévastateur survenu dans le centre de l’Italie, dont le décès d’un citoyen canadien. Nous partageons la peine suscitée en raison de ces vies fauchées par ce terrible événement», a déclaré par voie de communiqué le ministre Dion.
L’identité de la victime canadienne n’a pas été dévoilée. Le gouvernement canadien souhaite laisser le soin à la famille de partager cette information si elle le désire.
BILAN À LA HAUSSE
Le bilan des décès suite au puissant séisme qui a frappé tôt mercredi a été revu à la hausse en fin de journée hier, passant de 241 à 250. Il pourrait s’aggraver. Hier matin, on dénombrait 270 blessés hospitalisés.
Des centaines de rescapés ont passé leur première nuit dehors dans des tentes érigées à la hâte par la protection civile ou dans leur voiture, pour ceux qui en avaient encore une.
Des dizaines de répliques ont été ressenties dans la nuit et jeudi matin, dont une forte secousse vers 14 h 30, réveillant la peur pour les survivants et l’angoisse des secouristes, contraints de s’interrompre par exemple à Amatrice lorsqu’un pan de mur s’est écroulé à côté d’eux.
MOTOS À L’AIDE
Des «anges sur deux roues», motocyclistes bénévoles, sillonnent la montagne en quête de tous ceux que le séisme meurtrier a rendus inaccessibles aux autres secouristes.
Tous volontaires, ces spécialistes de la conduite des motos tout-terrain parcourent nuit et jour les sentiers de cette région sinistrée du centre de l’Italie, pour apporter des vivres, des médicaments ou tout simplement des nouvelles.
Le groupe est né en 2002 avec le soutien de la protection civile et, depuis, il a aidé à plusieurs reprises, y compris lors du tremblement de terre de L’Aquila, qui a fait plus de 300 morts non loin de là en avril 2009.
BâTIMENTS HISTORIQUES
Le séisme a endommagé ou détruit 293 bâtiments historiques, a annoncé hier le ministre de la Culture Dario Franceschini.
La zone de l’épicentre, situé à quelque 150 km de Rome, abrite églises, palais et monuments construits au 13e et 14e siècle.
Il ne reste ainsi presque rien du centre historique d’Amatrice, commune classée parmi les plus beaux villages d’Italie par le ministère de la Culture depuis 2015. Amatrice, qui avait rejoint le royaume de Naples en 1265, était surnommé la «ville aux 100 églises» aux divers styles, baroque ou renaissance.
Son principal attrait architectural, la façade de la basilique San Francesco située à quelques mètres de l’hôtel de ville, s’est en partie écroulée. Sa rosace centrale a disparu et les peintures qui tapissaient la nef ont été endommagées.