Clinton et Trump s’accusent de racisme
WASHINGTON | (AFP) Hillary Clinton a accusé hier Donald Trump, son adversaire de l’élection présidentielle américaine de novembre, d’attiser les flammes du racisme aux États-Unis. Le républicain a répliqué en affirmant que la démocrate avait trahi la communauté noire, bloquée dans la pauvreté.
L’escalade verbale entre la démocrate et le républicain a atteint un nouveau sommet alors que le milliardaire populiste tente de relancer sa campagne chancelante.
«Hillary Clinton va essayer de m’accuser, ainsi que les millions d’Américains qui me soutiennent, d’être raciste», a déclaré Trump à Manchester, dans le New Hampshire.
«Toutes les politiques soutenues par Hillary Clinton ont déçu et trahi les communautés de couleur de ce pays», a-t-il expliqué. Selon lui, la démocrate veut ouvrir les frontières, ce qui «viole les droits des Noirs américains en donnant leurs emplois à des clandestins».
Plus discipliné, le «nouveau» Trump tente d’élargir sa base électorale vers la communauté noire. Il a répété hier sa promesse «à 100 %» de construire le mur à la frontière sud des États-Unis, et répété que le Mexique paierait la facture. Mais il n’a pas clarifié sa position exacte sur le sort des plus de 11 millions de clandestins présents dans le pays. Mardi et mercredi, il avait laissé entendre qu’il n’était plus favorable à leur expulsion manu militari.
THÉORIES DU COMPLOT
Plutôt que de répondre directement aux accusations de racisme, Hillary Clinton s’est évertuée à prouver aux Américains que Donald Trump n’avait pas changé.
«Un homme avec une longue histoire de discrimination raciale, amateur de sombres théories du complot tirées des pages de tabloïdes de supermarché et des confins de l’internet, ne devrait jamais pouvoir diriger notre gouvernement ou commander nos armées», a-t-elle dit lors d’un discours à Reno, dans le Nevada.
« Clinton va essayer de m’accuser » – Donald Trump