Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

Trop c’est comme pas assez! Pour soigner un problème oculaire

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Vous n’avez pas des fois l’impression que les gens abusent de vous? C’est mon cas et j’en ai marre. J’ai l’impression d’être entourée de gens qui me demandent sans cesse de leur rendre service, de les écouter, de les dépanner. Des gens qui ne me demandent jamais si moi j’ai besoin de quelque chose. Je n’en peux plus. Je suis épuisée.

Deux fois par semaine après ma journée de bureau je dois me rendre chez ma belle-mère malade qui a 82 ans. Je lui fais ses repas, son ménage, je l’écoute se plaindre, me critiquer, me dire que lorsqu’elle était en santé, elle faisait mieux la cuisine que moi. Et quand mon mari revient à la maison, c’est pire encore! Je fais tout, tout, tout pour lui. Mais ce n’est jamais assez. Il me critique sans arrêt. Il me dit que je ne fais jamais rien de bien, et que si sa mère me critique, c’est parce que je le mérite vraiment!

Au travail, c’est pire encore. Mon patron me déborde de travail. Même s’il ne me paie que pour quatre jours/semaine, il me donne tellement de choses à faire que je travaille souvent le cinquième jour en emportant du travail à la maison. En plus de me demander parfois de passer chez le nettoyeur chercher ses chemises. Il me force à l’écouter se plaindre de sa femme et espère de moi ensuite que j’abonde dans son sens. Ce que je fais pour ne pas lui déplaire car j’ai un béguin pour lui.

L’autre jour il m’a avoué être amoureux de moi, et m’a par la même occasion, proposé de venir vivre dans le petit appartemen­t qu’il loue au-dessus du bureau. Comme ça me disait-il, je serais libérée des exigences de mon mari et de ma belle-mère, et je pourrais me consacrer totalement à son service. Je ne sais plus trop quoi faire. J’ai l’impression d’être devant un choix qui n’est est pas un puisque je passerais d’un esclavage à un autre. Pensez-vous que je serais plus heureuse avec lui?

Quand le coeur balance

Je ne sais pas quoi vous répondre parce que votre cas me semble désespéré. Comment pouvez-vous être bien dans quelque relation que ce soit quand vous l’êtes si peu avec vous-même? Ce n’est pas normal d’accepter qu’on abuse de vous de la sorte. Tant du côté de votre mari, de votre belle-mère que de votre patron. On ne vous a jamais dit que pour espérer être respecté des autres il faut d’abord se respecter soi-même?

Devant un cas tel que le vôtre, on est en droit de se demander dans quel genre de famille vous avez grandi? Vous est-il déjà arrivé de faire un examen de conscience pour savoir qui vous êtes et ce que vous voulez faire de votre vie? À défaut de l’avoir fait, ne serait-il pas temps d’y songer avant de changer quatre trente sous pour une piastre comme vous êtes tentée de le faire?

J’aimerais avoir quelques informatio­ns sur la dégénéresc­ence maculaire. Après avoir lu dans une annonce du Journal qu’on pouvait la soigner avec succès, je me demande si je serais un cas apte à être soigné de la façon proposée? C’est à dire à recevoir le traitement suggéré? C’est ma dernière chance avant de perdre la vue comme me l’a dit l’ophtalmolo­giste.

Gisèle C.

Je ne suis pas médecin, et comme vous avez consulté un spécialist­e pour obtenir ce diagnostic, que diriez-vous de lui poser cette importante question? Sa réponse risque d’être cent fois meilleure que la mienne puisque c’est sa spécialité. Rappelez-vous que c’est en posant les bonnes questions aux bonnes personnes qu’on obtient les bonnes réponses. Et qui a-t-il de mieux que votre médecin traitant pour vous aider à régler un problème aussi grave que celui que vous avez?

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