Perron aurait choisi Letang
Il comprend quand même la philosophie des dirigeants d’Équipe Canada
«P. K. Subban et Kris Letang sont peut-être meilleurs, mais Doug Armstrong sait que Jay Bouwmeester et Alex Pietrangelo sont efficaces ensemble.»
Joint au téléphone pour jaser de son retour à St. Louis, David Perron n’a pas été surpris d’apprendre que Bouwmeester remplacerait Duncan Keith au sein de la formation canadienne qui prendra part, prochainement, à la Coupe du monde.
Au moment même où Le Journal s’entretenait avec le Sherbrookois, Mike Babcock profitait du point de presse annonçant la nomination de Sidney Crosby au poste de capitaine d’Équipe Canada pour souligner que les deux défenseurs des Blues n’évolueraient pas nécessairement côte à côte lors de cette compétition.
N’empêche, Perron est persuadé que c’est ce qui a convaincu Armstrong, directeur général d’Équipe Canada, mais aussi des Blues, de faire appel à l’arrière de 32 ans.
«Ce genre de tournoi est trop court pour te donner le temps de t’habituer à ton partenaire de jeu. Ce n’est pas le temps de le chercher sur la glace. Tu dois savoir instinctivement où il se trouve», a analysé Perron.
ASSEZ POUR DEUX ÉQUIPES
Puisque Letang est droitier, Perron aurait été surpris que celui-ci soit appelé en renfort pour remplacer Keith, un gaucher.
Cependant, il s’explique mal comment la candidature de celui qui fut son coéquipier pendant 86 matchs au cours des deux dernières saisons n’a pas été retenue.
«Kris est l’un des premiers que j’aurais choisis. D’ailleurs, il doit être très déçu de ça, a souligné Perron. Mais l’heureux problème du Canada, c’est qu’il y a facilement une vingtaine de défenseurs qui pourraient faire partie de l’équipe.»
D’ailleurs, bien qu’il soit curieux de voir comment la formation des jeunes nord-américains et celle d’Europe se débrouilleront, l’attaquant de 28 ans se demande si la Coupe du monde qui suivra ne devrait pas présenter deux équipes canadiennes, une représentant l’Est du pays et l’autre, l’Ouest.
FAUSSE PERCEPTION
Perron soutient également que la déception de Letang doit être d’autant plus grande qu’il a été ignoré pour le trophée Norris et pour le ConnSmythe.
Selon lui, son bon ami est victime de la présence de Sidney Crosby et d’Evgeni Malkin à ses côtés.
«Des fois, c’est une question de perception de l’extérieur. Oui, Crosby et Malkin sont des bougies d’allumage sur l’attaque massive, mais Letang n’est pas là seulement par parure. Il ne récolte pas des points faciles. Il contrôle autant le jeu [que les deux autres].»
Dommage qu’ils ne soient pas plus à le comprendre.