Le Journal de Montreal

en finale !

Le Canada élimine la Russie

- Marc marc.defoy@quebecorme­dia.com de foy

TORONTO | Tout le monde était conscient du danger qui guettait Équipe Canada pour cette demi-finale contre la Russie. «On ne sait jamais ce qui peut arriver dans un match suicide, disait Marc Bergevin, hier matin. Une pénalité ou un revirement peuvent faire pencher la balance de l’autre côté.»

Les amateurs ont eu une petite frousse. Une crainte qui a duré un peu plus de cinq minutes à compter des dernières minutes de la deuxième période jusqu’aux premières secondes du troisième engagement, le temps que les troupiers de Mike Babcock créent l’égalité et reprennent les devants pour de bon.

Lorsque les Canadiens ont poussé l’accélérate­ur à fond, les Russes n’y ont vu que du feu. Tout le monde a éprouvé un grand soulagemen­t lorsque l’équipe canadienne a mis le match hors de portée de la formation russe en marquant trois fois en troisième.

Comme prévu, le Canada sera donc de la finale qui commencera mardi soir. Il ne reste qu’à savoir qui de la Suède ou de l’Équipe Europe se mesurera à la puissante machine canadienne.

CROSBY LOIN DEVANT OVECHKIN

Ce qu’on peut particuliè­rement retenir du match d’hier soir, c’est que Sidney Crosby a mis Alex Ovechkin dans sa petite poche. Encore une fois.

Crosby revendique maintenant une fiche de 4-0 contre Ovechkin aux Jeux olympiques (1-0), en Coupe du monde (1-0) et en séries de la coupe Stanley (2-0).

Qu’en pense l’entraîneur en chef russe Oleg Znarok?

«Alex n’est peut-être pas chanceux», s’est-il limité à dire.

Monsieur Znarok est un vestige de l’ancien système soviétique. Il ne dit absolument rien.

Le seul domaine dans lequel Ovechkin a battu Crosby dans cette demifinale est dans les mises en échec. Il en a appliqué cinq contre aucune pour Crosby.

Les comparaiso­ns s’arrêtent là, si on peut parler de comparaiso­ns.

Au chapitre des statistiqu­es offensives, Ovechkin a dirigé un seul tir vers Carey Price. Crosby a inscrit le premier but des siens en plus de contribuer aux deux buts de Brad Marchand. Sur son propre but, il a soutiré la rondelle à Dmitry Kulikov en plein devant le filet russe pour ensuite déjouer habilement Sergeï Bobrovsky.

Ce qui a fait dire à mon voisin de droite sur la passerelle de presse que Crosby est devenu un mélange de Wayne Gretzky et de Guy Carbonneau. Crosby est effectivem­ent devenu un joueur complet. Il sait tout faire dans les deux sens de la patinoire.

Mais en toute honnêteté, ce ne fut pas un grand spectacle. Si on dit qu’il ne faut pas vivre dans le passé, il reste qu’un affronteme­nt Canada-Russie n’a plus aucune de saveur.

AUCUNE EXCITATION

Le spectacle était d’un ennui mortel avant que les Russes ne prennent les devants en fin de deuxième. Le Canada contrôlait le jeu avec la facilité qu’on lui connaît avec une priorité d’un but. Il étouffait tranquille­ment sa proie. On avait l’impression que s’il doublait son avance, le match était terminé.

Il ne régnait pas cette excitation propre à un grand match dans le Air Canada Centre. Mais la plus grande surprise était de voir de nombreuses loges corporativ­es inoccupées et une multitude de sièges vides dans les sections les plus chères.

Plus tôt cette semaine, le commissair­e adjoint de la Ligue nationale, Bill Daly, a déclaré à Pierre Lebrun, de TSN, que tout est vendu, peu importe les apparences.

Les entreprise­s n’avaient pas d’autre choix que d’acheter les billets pour tous les matchs du tournoi.

Comment expliquer alors qu’il y avait autant de places vides?

Les compagnies ont-elles oublié de distribuer leurs billets ou doit-on parler d’un manque d’intérêt des amateurs? Ce tournoi est de trop. Il faut être à Toronto pour voir que ce n’est plus comme autrefois.

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Sidney Crosby a mis Alex Ovechkin dans sa petite poche, hier. Encore une fois.
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