Sa maison ravagée par 30 chats
Une bien mauvaise surprise attendait le propriétaire de la demeure, qui était louée par un couple
Le propriétaire d’une maison de Saint-Basile de Portneuf a eu une bien mauvaise surprise lorsqu’il a découvert que ses locataires avaient abandonné l’endroit, laissant derrière eux 30 chats qui ont fait pour des milliers de dollars de dommages.
Yvan Latulippe n’en revenait pas lorsqu’il est entré dans la maison il y a quelques jours. Il avait bien remarqué quelques bêtes lors de sa dernière visite au début du mois, mais il en a finalement compté 30 au total cette semaine.
UNE ODEUR TERRIBLE
Le Journal a pu constater l’état de délabrement de la petite maison située sur le boulevard du Centenaire. L’odeur d’urine y est tellement forte qu’on peut la sentir de l’extérieur. Dans toutes les pièces, les planchers et les murs ont été saccagés par les griffes des félins.
Dans une des chambres, une douzaine de chats entassés les uns sur les autres dans un placard n’osent plus sortir de leur cachette. Ailleurs, trois chatons d’environ une semaine ont été abandonnés par leur mère, impossible à identifier dans cette marée de chats.
«Je ne savais plus quoi faire. Je ne suis quand même pas pour les tuer», soupire l’homme, dépassé par les événements. À court de ressources, il a finalement fait appel à un refuge pour lui venir en aide.
«C’est de la cruauté animale de les laisser comme ça. J’espère qu’on va leur trouver des familles», ajoute M. Latulippe.
Même s’ils sont craintifs, les animaux ne semblent pas souffrir de malnutrition ou être malades.
«Ça ne fait pas longtemps qu’ils sont partis et d’après moi ils sont revenus parce que quand on est entrés, il y avait de l’eau dans les bols», explique M. Latulippe à propos des locataires de l’endroit.
Ces derniers n’avaient jamais causé de problèmes à Yvan Latulippe avant d’arrêter soudainement de payer le loyer. Locataire depuis deux ans, le couple a maintenant 11mois de loyer en retard.
«Il a perdu son emploi et ça a chaviré. Dans les derniers mois, il me disait qu’il attendait l’héritage de sa mère décédée pour me rembourser. C’était plausible. Mais je ne pensais jamais me faire avoir comme ça», déplore Yvan Latulippe, qui admet avoir eu affaire à un beau parleur.
MAUVAIS LOCATAIRES
Le proprio s’est tourné vers la Régie du logement pour obtenir les sommes dues. «En plus des loyers impayés, il y a au-delà de 10 000 $ de dommages», précise-t-il.
Les démarches s’annoncent toutefois longues et ardues pour revoir son argent. «Il n’y a aucun autre recours, c’est décourageant.»
Yvan Latulippe aimerait que l’organisme accompagne mieux les propriétaires aux prises avec des locataires comme les siens.
«Des affaires comme celle-là, on ne voyait pas ça avant. Pourquoi la Régie ne s’ajuste pas et ne met pas sur pied un registre des mauvais locataires pour au moins les identifier?» propose le propriétaire excédé à travers les miaulements de chats.