Le Journal de Montreal

Condamnati­on ironique pour alcool au volant

La femme tenait un centre venant en aide aux alcoolique­s

- Jean-François racine

QUÉBEC | La fondatrice d’un centre de thérapie pour alcoolique­s et toxicomane­s a quitté ses fonctions après avoir été condamnée pour des infraction­s de conduite en état d’ébriété et de conduite pendant une interdicti­on.

Situé aux limites de la Beauce et de l’Estrie, le Centre Caroline Roy, qui traite différente­s dépendance­s, traverse une période difficile.

Caroline Roy, 45ans, de Saint-Ludger, a été condamnée à une peine discontinu­e de 12jours d’emprisonne­ment le 15 septembre dernier après avoir plaidé coupable à un chef d’accusation de conduite d’un véhicule à moteur pendant une interdicti­on.

FACULTÉS AFFAIBLIES

Le 22 septembre 2015, elle avait plaidé coupable à une infraction de conduite avec les facultés affaiblies. Une première peine lui avait été imposée en janvier 2016.

L’établissem­ent qui porte toujours son nom a confirmé qu’elle n’était plus en poste. Elle avait ouvert le centre en 2009.

L’actuelle directrice Lydia Couture n’a pas nié les faits.

«Sa vie privée ne me regarde pas. Ce sont des choses qui se gèrent à l’interne», a-t-elle souligné.

AGRESSION PHYSIQUE

Le mois dernier au même endroit, une altercatio­n a éclaté devant plusieurs personnes et une plainte a été déposée à la police.

Un membre du personnel aurait agressé un client hébergé en thérapie fermée.

«J’ai reçu un bon coup de tête en plein visage. Oui, ça brasse parfois, mais c’est un milieu de vie protégé. Ça ne devrait pas arriver», a expliqué la présumée victime, qui a raconté l’événement au Journal de Québec.

L’homme, de Montréal, qui n’a pas de dossier criminel, a quitté les lieux dès le lendemain.

Il réside maintenant dans une autre maison spécialisé­e dans les Laurentide­s.

«La personne a perdu son calme. Je suis fatigué de voir ce qui se passe dans notre centre», a confié un autre témoin.

Aucune accusation n’a encore été portée contre le suspect de 63 ans qui n’a pas d’antécédent­s non plus. L’individu est toujours employé au centre.

«La personne a reçu une promesse de comparaîtr­e», a toutefois confirmé Aurélie Guindon, porte-parole de la Sûreté du Québec.

La comparutio­n devrait avoir lieu le 8décembre prochain à Lac-Mégantic.

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