Une douteuse innocence
0.0 — 5. CHRONIQUE lead L’Arabie saoudite ne fait plus pe0.u0r—. A6u. CcHoRnOtrNaIiQreU,Eotnexctoem0m.0e—nc7e. CmHRaOinNtIeQnUaEnSOt àUSlu-TiITdReEmS ander des comptes. Par exemple, su0r.0le—p6u. CllHuRleOmNeIQnUt Ed’teexterémismes dans le monde musulman. Quelqu’un a financé tout cela au cours du dernier quart de siècle. Quelqu’un qui avait du cash et qui avait vendu son âme à une version intolérante de l’islam. Couplez l’argent du pétrole et l’obscurantisme du wahhabisme et vous avez votre réponse.
Dans le maelström politique que constitue l’actuelle campagne présidentielle américaine, une crisette secoue la Maison-Blanche. Barack Obama, pour la toute première fois de sa présidence, devrait voir les élus surmonter le veto qu’il a opposé à une loi adoptée par le Congrès.
Sénateurs, puis représentants ont approuvé sans opposition une loi permettant aux familles des victimes des attentats du 11 septembre 2001 de poursuivre les États qui parrainent le terrorisme. La cible, dans ce cas-ci, est l’Arabie saoudite: 15 des 19 terroristes étaient Saoudiens.
La Maison-Blanche dénonce ce texte qui contrevient au principe d’immunité des États et risque d’encourager d’autres juridictions à travers le monde à appeler en justice les États-Unis pour des crimes commis par des Américains. Pour Barack Obama, le rejet de son veto par un vote des deux tiers des élus ferait mal; en plus de 225ans d’histoire, à peine 4% des vetos prés0id.e0n-— tiels ont été surmontés.
PAIX DE L’ESPRIT, VRAIMENT ?
Aucune enquête n’a établi un lien entre les terroristes de septembre 2001 et les autorités saoudiennes d’alors. C’est d’ailleurs ce que les promoteurs de la loi ont rétorqué à leurs opposants (et aux cinq millions de dollars en lobbyistes que Riyad a investis pour empêcher l’adoption de la législation): rien à craindre si vous n’avez rien à vous reprocher!
Il est fort probable que dans les palais saoudiens la famille royale ignorait ce que tramait Oussama ben Laden, un autre Saoudien, dans les camps rocailleux d’Al-Qaïda en Afghanistan. Mais s’ils ne sont pas les pères et les grandspères de cette tuerie de masse, on peut avancer qu’ils en sont les tuteurs.
LA MOSQUÉE ET L’ÉTAT
Un vieux pacte unit depuis le 18e siècle la famille Saoud et les représentants d’un courant extrême de l’islam, né de la pensée du théologien Mohammed ben Abdelwahhab. L’un empoche
pétrodollars, l’autre impose une morale stricte et intransigeante.
Résultat: l’islam dont l’Arabie saoudite fait aujourd’hui la promotion est en contradiction directe avec nos valeurs occidentales et place le pays au fond du baril en matière de démocratie, de liberté religieuse et du respect des droits de la personne, particulièrement du droit des femmes.
On pourrait toujours prétendre qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent chez eux. Sauf que l’Arabie saoudite est le principal financier de mosquées, d’écoles coraniques et de publications islamiques à travers le monde. Des institutions qui propagent quelle philosophie, pensez-vous? Celle de la mère patrie, ultraconservatrice, rigoriste, fanatique.
Ce qui nous ramène aux comptes à rendre pour le 11septembre 2001. Roi et princes saoudiens n’ont pas placé les pilotes à bord des avions qui sont allés s’écraser contre le World Trade Center, le Pentagone et dans un champ de Pennsylvanie. Ils ont toutefois alimenté cette haine des valeurs démocratiques qu’Al-Qaïda, l’État islamique, Boko Haram et tant d’autres fous de l’islam brandissent haut et fort un peu partout.
Conséquence: les sociétés occidentales se braquent contre l’islam, alors qu’au Moyen-Orient ces extrémistes musulmans massacrent d’autres musulmans. Si les Saoudiens n’ont rien à se reprocher qu’ils viennent le dire devant la justice du monde.