L’opération Mr. Big
Technique d’enquête développée à la fin des années 1980, début 1990, dans l’Ouest canadien par la Gendarmerie royale du Canada. Cette méthode — qui s’applique lors de crimes majeurs non résolus tels des meurtres ou des agressions sexuelles graves — est utilisée au Québec depuis un peu plus de 10 ans. Dans une telle opération, un sujet intègre une organisation criminelle fictive — composée d’agents doubles — qui prône des valeurs d’honnêteté, de confiance et de loyauté. Lors d’un scénario final, l’individu visé rencontre le patron qui le questionnera sur son implication dans un crime donné. L’entrevue finale peut permettre d’incriminer ou de disculper le sujet. Elle peut aussi permettre de réorienter l’enquête ou de la pousser plus loin.
Les rôLes
Agent couvreur : Élabore les scénarios, gère les agents doubles, s’occupe de la logistique et du matériel. Agent «primaire» : Passe le plus de temps avec le suspect. Ici, il s’agit de «Jimmy». Agents secondaires et figurants: Rôles de soutien dans l’organisation, pour la rendre crédible. Ici, «Steve» et «Bob» ont joué ces rôles. Grand patron : Dirige l’organisation fictive. C’est lui qui mène l’entrevue finale avec le sujet dans le but de connaître son implication réelle dans un crime donné.
Les coûts
Une opération Mr. Big comme celle déployée dans le dossier d’Alain Perreault — qui compte 41 scénarios — coûte environ 100 000 $. Le prix a toutefois explosé. Il peut en coûter aujourd’hui jusqu’à 500 000 $, puisqu’il importe de rendre les mises en scène crédible aux yeux des sujets.