Le Journal de Montreal

L’hécatombe chez les porteurs de ballon

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La saison n’est vieille que de deux semaines, mais pour les porteurs de ballon, on pourrait presque croire que c’est la fin d’un long et éprouvant parcours. C’est l’hécatombe à une position qui tente sans cesse de regagner ses lettres de noblesse.

On a beaucoup fait état de la blessure du monarque du groupe, Adrian Peterson. Mais le porteur étoile des Vikings n’est pas le seul à être affligé par une blessure.

La saison du joueur de deuxième année Ameer Abdullah (Lions) est terminée, tout comme celle de Danny Woodhead (Chargers), en raison de blessures au genou.

Blessés à la jambe, Arian Foster (Dolphins) et Jonathan Stewart (Panthers) rateront au moins la semaine et sans doute plus. Même chose pour Doug Martin (Buccaneers), qui ratera au moins trois semaines. Dans le cas de Thomas Rawls (Seahawks), il pourrait être en mesure de jouer, mais il est éclopé depuis le début de la saison, lui qui se remettait d’une blessure à la cheville subie l’hiver dernier. Avant la saison, les Patriots (Dion Lewis) et Jaguars (Chris Ivory) avaient aussi vu leur porteur partant tomber au combat, tandis que Jamaal Charles (Chiefs) a raté les deux premiers matchs pour récupérer d’une blessure au genou subie l’an dernier.

Bref, c’est près du tiers des équipes qui sont affectées par des blessures importante­s dans leur champ arrière, un cas qui semble se répéter d’année en année.

PAS NOUVEAU

Effectivem­ent, une étude portant sur les saisons 2000 à 2014 du site footballou­tsiders.com en octobre dernier démontrait que 65% des porteurs ont des chances de figurer sur le rapport des blessés, tandis que 40% sont susceptibl­es de s’absenter au moins une semaine et 15 % à 20 % au moins quatre semaines. Comme quoi le cataclysme de 2016 n’a rien de nouveau. Voilà l’une des raisons qui expliquent pourquoi les équipes sont de plus en plus frileuses à jeter leur dévolu dans les rondes initiales sur les porteurs lors du repêchage annuel. Cette position, qui s’avérait le nerf de la guerre jusqu’au milieu des années 2000, est devenue pour certains clubs une arrière-pensée.

DE BRÈVES CARRIÈRES

La durée moyenne d’une carrière dans la NFL est évaluée à 3,3 ans. Si les quarts-arrière (4,44ans) font quelque peu monter la moyenne, c’est le contraire chez les porteurs, qui montrent la plus courte «durée de vie», à 2,57 années parmi toutes les positions.

Bien sûr, ces statistiqu­es ne portent pas uniquement sur les blessures subies, puisque plusieurs joueurs voient leur carrière écourtée parce que leurs services ne sont plus requis. Les poolers de ce monde ragent souvent parce que les équipes optent plus que jamais auparavant pour le jeu au sol en comité. La profondeur dans le champ arrière n’est plus un luxe, mais une nécessité.

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Les Chargers ont vu leur homme à tout faire, Danny Woodhead, tomber au combat la semaine dernière. Il ratera le reste de la saison.

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