Le Journal de Montreal

Une deuxième chance chez le CH

L’énergique Bobby Farnham avait obtenu un essai avec les Bulldogs en 2012

- François-David Rouleau FDRouleauJ­DM fdavid.rouleau @quebecorme­dia.com

Bobby Farnham est loin d’un poste assuré chez le Canadien en début de saison, compte tenu de la congestion au niveau des troisième et quatrième trios. L’énergique attaquant veut par contre s’assurer de laisser sa carte de visite.

Ayant signé un contrat à deux volets avec le Tricolore durant la morte-saison, l’ailier gauche de 5 pi 10 po et 185 lb sait qu’il pourrait aboutir à Terre-Neuve chez les IceCaps. Il devra se distinguer des Brian Flynn, Torrey Mitchell, Stefan Matteau et compagnie.

À constater son intensité en ce début de camp d’entraîneme­nt, ses intentions sont claires. Il veut rester à Montréal. On le remarque déjà sur la patinoire à l’entraîneme­nt.

L’Américain de 27 ans cherche à disputer une troisième campagne dans la LNH. L’an dernier, il avait évité la Ligue américaine en commençant la saison chez les puissants Penguins de Pittsburgh, avant d’être réclamé au ballottage par les Devils du New Jersey.

Il a donc abouti entre les mains d’instructeu­rs qu’il a bien connus au club-école des Penguins à Wilkes-Barre/Scranton, l’entraîneur-chef John Hynes et son adjoint Alain Nasreddine. En 50 matchs au New Jersey, il a joué les pestes tout en marquant 8 buts et en amassant 10 points.

Cette année, il veut surpasser ce rendement. «Je dois laisser une excellente impression et prouver que je peux jouer n’importe où. Je dois amener beaucoup d’intensité et énormément d’énergie. J’ai bien produit l’année dernière et je veux m’améliorer, a indiqué celui qui voit aussi Brendan Gallagher et Andrew Shaw comme modèles de pestes.

«Ils jouent avec acharnemen­t et ne s’en laissent pas imposer autour du filet, a-t-il enchaîné. Je veux les suivre, mais aussi ajouter ma petite touche personnell­e.»

UN PARTISAN… DES BRUINS

S’agit-il d’une petite touche qu’il aurait pu apprendre comme partisan des Bruins de Boston? «Non, non, c’est de l’histoire ancienne, ça, a assuré en riant celui qui a grandi à North Andover, en banlieue nord de Boston. J’ai appris à jouer en reproduisa­nt leur style.»

Avec le logo du CH sur la poitrine, il a voulu faire oublier ses anciennes allégeance­s.

Ce vieux fan des Oursons du Massachuse­tts se dit très fier de porter les couleurs du Tricolore. Il ne pouvait pas passer à côté de cette autre occasion.

À l’automne 2012, il avait obtenu un essai au camp d’entraîneme­nt des Bulldogs de Hamilton, tenu à Sherbrooke. Il n’avait pas survécu au couperet de Sylvain Lefebvre et s’était joint aux Nailers de Wheeling, dans la Ligue de la côte Est (ECHL).

Le destin a voulu qu’il signe un contrat quatre ans plus tard à Montréal. «C’est cocasse de revenir. C’est la preuve que le monde du hockey peut te réserver n’importe quoi dans ta carrière et qu’il faut toujours laisser une bonne impression, parce qu’on ne sait jamais ce qui peut se produire», a exposé le marqueur de 17 buts en 197 matchs dans la Ligue américaine.

«En revenant dans l’organisati­on, je voulais me donner la meilleure opportunit­é d’enfiler ce chandail porteur de tant d’histoire.»

Si son nouvel entraîneur­chef, Michel Therrien, l’avait remarqué à l’époque, il a encore capté son attention l’an dernier face aux Devils.

«Il était toujours dans notre visage. C’est un joueur qui applique bien son rôle. Il est intense, agressif et passionné. Il montre qu’il a beaucoup de caractère.»

Cette qualité pourrait lui permettre d’atteindre son objectif.

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