LEHKONEN EN MODE SÉDUCTION
« Si j’ai un très bon camp, j’ai espoir qu’ils me trouveront un poste », dit-il
Il y a deux destinations possibles pour Artturi Lehkonen: Montréal ou Frölunda. Sans l’option d’un détour par St. John’s dans la Ligue américaine en raison d’une clause dans son contrat en Suède, l’ailier de 21 ans devra rapidement convaincre la haute direction du Canadien.
Pour les deux premiers jours du camp, Lehkonen s’est retrouvé sur une chaise plus qu’intéressante. En l’absence de Max Pacioretty, qui rentre tout juste de sa pénible aventure avec l’équipe américaine à la Coupe du monde, le Finlandais a patiné aux côtés d’Alex Galchenyuk et de Brendan Gallagher.
«Au départ, j’étais surpris, a dit Lehkonen. Je ne m’attendais pas nécessairement à jouer avec deux attaquants incroyables dès le premier jour. C’est une agréable surprise. Je dirais que c’est très éducatif de jouer avec deux joueurs aussi talentueux. Ils produisent déjà à un niveau élevé dans la LNH.»
Sans être spectaculaire, Lehkonen a suivi le rythme lors des deux premières rencontres intraéquipe où le jeu défensif primait avec des résultats de 2 à 0 et de 1 à 1.
«Il a du talent, il travaille fort, a noté Galchenyuk au sujet de son coéquipier. Ce qui m’impressionne le plus, c’est sa capacité à fabriquer des jeux. Il n’est pas loin de la LNH, c’est sûr. Mais le camp est vieux de deux jours seulement. C’est difficile de se faire une bonne idée en se basant sur un si petit échantillon.»
Gallagher a aussi opté pour la prudence en parlant du choix de deuxième tour du CH en 2013.
«Je le trouve bon, a affirmé le petit numéro 11. Il est intelligent, il ne triche pas offensivement et il se positionne bien. Mais c’est toujours difficile de juger un joueur après un match intraéquipe. Je ne sais pas s’il fera son chemin immédiatement ou un peu plus tard.»
DANS LA VITRINE
Michel Therrien n’a pas inséré l’ailier gauche avec deux vétérans de son équipe par hasard.
«Nous voulons savoir s’il peut suivre le tempo, s’il peut compléter des jeux et c’est ce qu’il fait présentement, a souligné l’entraîneur en chef. Nous arriverons dans une semaine importante avec cinq matchs en sept jours. Il aura l’occasion de nous montrer ce qu’il peut faire. On fixera son sort selon ses performances.»
Therrien a reconnu que la situation contractuelle de Lehkonen risque de compliquer la décision de l’organisation.
«Ce n’est pas une situation idéale, a-t-il répliqué. Surtout pour nous, mais c’est pour cette raison que nous le plaçons dans un bon rôle en ce début de camp. »
UN RECORD ET UNE PRÉDICTION
Conscient qu’il devra faire sa place rapidement, Lehkonen a montré son jeu pour les prochaines semaines.
«Il y a toujours de la pression, a-t-il répliqué. Ça ne change rien. Je suis ici pour me battre pour un poste et je veux montrer ce que j’ai dans le ventre. Si j’ai un très bon camp, j’ai espoir qu’ils me trouveront un poste. C’est mon objectif pour cette année.»
L’an dernier, avec les Indians de Frölunda, Lehkonen a aidé son équipe à remporter le Championnat en plus de se hisser au sommet des marqueurs en séries. Avec ses 19 points (11 buts, 8 passes) en 16 rencontres, il a aussi battu un record d’équipe qui appartenait à Daniel Alfredsson depuis la saison 2005.
«Alfredsson est une légende, en Suède, a rappelé Lehkonen. Quand il a battu le record à Frölunda, il avait une équipe folle puisque c’était l’année du lock-out dans la LNH [2004-2005].»
Dans une entrevue accordée à Patrik Bexell, du site Habseyesontheprice.com, Saku Koivu a révélé qu’il s’attendait à voir Lehkonen gagner un poste avec le CH dès cette année.
«Non, je n’ai pas entendu les commentaires de Saku, mais ce n’est pas la première fois qu’on m’en parle», a mentionné le Finlandais.
Même s’il était trop jeune pour le regarder jouer à son époque avec le CH, Lehkonen avait les yeux brillants rien qu’à entendre son nom associé à Koivu.
«J’étais un peu surpris de constater qu’il avait parlé de moi. C’est un immense honneur. Saku a été l’un des plus grands capitaines de l’histoire de la Finlande et il a joué longtemps ici, à Montréal. Et il était aussi le capitaine.»