Le Journal de Montreal

Une machine maintenant bien huilée

- JONATHAN BERNIER

TORONTO | Après les deux rencontres disputées face aux jeunes joueurs de l’Amérique du Nord, rares sont ceux qui croyaient Équipe Europe capable de franchir le tournoi à la ronde. Pourtant, la voici, plus dangereuse que jamais.

«Disons que les chances n’étaient pas en notre faveur après les deux premiers matchs», a reconnu Anze Kopitar.

Il faut dire que cette formation partait de loin. Regrouper des joueurs provenant de huit nations et les mettre au diapason en un temps record n’a rien d’une sinécure.

«D’abord, il a fallu apprendre à se connaître. Ensuite, il a fallu transposer cette chimie sur la patinoire. Ce n’était pas évident», a poursuivi le capitaine de cette formation.

LA CLAQUE AU VISAGE

Comme le Canada en 1972, c’est au domicile du Canadien de Montréal que la formation européenne a vu la réalité la frapper en plein visage.

Défaite 4 à 0 trois jours plus tôt, l’Europe a vu ces mêmes Nord-Américains se forger une avance de trois buts au cours des huit premières minutes de la joute présentée au Centre Bell.

«Lors du premier match, c’était un peu normal que tout aille de travers. Nous étions à plat, notre synchronis­me était déficient. On s’y attendait», a déclaré Kopitar, en faisant référence au fait que ses coéquipier­s et lui arrivaient d’un peu partout et que certains d’entre eux venaient de prendre part aux qualificat­ions olympiques.

«C’est la première période à Montréal qui nous a réellement ouvert les yeux. On a compris de quelle façon nous ne voulions pas jouer. C’est à ce moment qu’on a mis le train sur les rails», a-t-il fait valoir.

ENNUYANT, MAIS PAYANT

Sans crier gare, les Européens ont effectivem­ent renversé la vapeur. Ils ont remporté trois de leurs quatre matchs suivants, infligeant, au passage, une correction de 6 à 2 à la Suède lors de leur dernier match préparatoi­re.

«On ne fait rien de spectacula­ire ou d’étincelant. Je dirais même qu’on joue un style ennuyant, mais ça nous rapporte.»

C’est exactement de cette façon que le Canada a triomphé aux Jeux olympiques de Sotchi. N’est-ce pas là la seule chose qui compte?

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