Le Journal de Montreal

Ovechkin éclipsé

- JONATHAN BERNIER

TORONTO | Il semble qu’Alex Ovechkin ne parviendra jamais à sortir de l’ombre de Sidney Crosby. Une fois de plus, hier soir, le capitaine des Penguins a eu le meilleur sur son vis-à-vis des Capitals.

Pendant que Crosby récoltait trois points, Ovechkin a été limité à... un seul tir au but. Les deux faits saillants du tsar auront été une mise en échec percutante aux dépens de Marc-Édouard Vlasic et un intense repli défensif se concluant par un tir bloqué.

Mais il n’y a pas que dans cette rencontre qu’Ovechkin a brillé par son absence. En fait, l’attaquant russe a complété le tournoi avec un seul but et deux mentions d’assistance en quatre matchs.

«J’ai essayé de faire de mon mieux. Parfois, ça ne dérange pas si tu ne marques pas de but. L’important, c’est de travailler fort», a lancé Ovechkin.

ATTAQUE MASSIVE EN PANNE

Refusant de lui faire porter le blâme pour l’éliminatio­n de son équipe, Oleg Znarok, l’entraîneur russe, a tenu un discours similaire.

«Il n’a pas joué de chance. Nous sommes très heureux de son match», a-t-il assuré.

L’inertie d’Ovechkin n’est peutêtre pas étrangère à la médiocre tenue des Russes en supériorit­é numérique. En 11 occasions, ils ont été incapables de trouver le fond du filet.

«C’est difficile à comprendre. Nous étions tous sur la même longueur d’onde. Chaque joueur savait ce qu’il avait à faire, a mentionné le numéro 8, tentant de trouver une explicatio­n aux déboires de l’attaque massive russe. Nous avons essayé différente­s stratégies. Ça n’a tout simplement pas fonctionné.»

BOBROVSKY A TOUT DONNÉ

En fait, au cours de ce dernier match, Sergeï Bobrovsky semblait la seule valeur sûre du côté russe.

«C’est sûr que nous sommes déçus que notre tournoi soit terminé. Nous aurions aimé atteindre la finale, mais je n’ai pas de regret», a déclaré, à juste titre, Bobrovsky.

«J’ai travaillé fort, j’ai tout donné ce que je pouvais. J’ai fait du mieux que j’ai pu pour l’équipe.»

Après deux tiers, alors que ses défenseurs semblaient totalement débordés et étourdis, Bobrovsky avait repoussé 31 des 33 tirs auxquels il avait fait face.

«Nous aurions indéniable­ment pu jouer beaucoup mieux. Bob [Bobrovsky] nous a sauvés des tonnes de fois», a indiqué Evgeny Kuznetsov.

Newspapers in French

Newspapers from Canada