Le Journal de Montreal

« c’est un lâche

– la famille de la victime

- Frédérique Giguère FGiguereJD­M Toute informatio­n pertinente au dossier peut être transmise de façon confidenti­elle en composant le 514 393-1133. frederique.giguere@quebecorme­dia.com

La femme de 79 ans victime d’un délit de fuite mortel dimanche à Montréal revenait de l’église lorsqu’elle a été fauchée par «un lâche», selon sa famille, qui souhaite l’arrestatio­n rapide du suspect.

«Il a brisé notre famille», a confié Maria Araujo, la fille de la victime, la voix écorchée par les sanglots.

Après avoir assisté à la messe, Zèlia Ponte Araujo s’était arrêtée au Provigo de son quartier du Plateau pour acheter une petite gâterie à son mari, hébergé dans un CHSLD. Jusquelà, c’était un dimanche comme tous les autres pour la femme d’origine portugaise.

C’est en traversant la rue Saint-Urbain, à l’angle de l’avenue du Mont-Royal Ouest, qu’elle a été fauchée mortelleme­nt par un Chevrolet Silverado volé. Le conducteur ne s’est pas arrêté, la laissant ensanglant­ée au sol.

Un témoin qui travaille à proximité aurait même couru vers le véhicule, allant jusqu’à taper dans la fenêtre du conducteur, a raconté Fatima Douffik, brigadière connue de tous dans le quartier, qui dit s’être entretenue avec le jeune homme.

«Le conducteur a juste accéléré», a indiqué la femme, qui est aussi une amie de la famille de la victime.

À l’arrivée des services d’urgence, les chances de survie de la septuagéna­ire étaient déjà bien minces. Le personnel médical a tenté de la réanimer pendant près d’une heure, en vain. Son décès a été constaté à l’hôpital.

«C’EST VRAIMENT UN LÂCHE»

C’est une chose de perdre sa mère dans des circonstan­ces si tragiques, mais de s’imaginer que le responsabl­e a quitté les lieux sans se soucier d’elle brise complèteme­nt le coeur de la famille de Mme Ponte Araujo.

«Un accident est un accident et j’aurais peutêtre été capable de pardonner si la personne s’était arrêtée, a indiqué Jim Araujo, le fils de la victime. Mais là, je ne comprends pas. C’est vraiment un lâche.»

Pour ajouter au drame, la femme était en pleine forme et ne prenait aucun médicament. Elle suivait des cours de yoga et participai­t à toutes sortes d’activité avec «sa gang de filles».

Zèlia Ponte Araujo, décrite à la blague comme une «mémère» par sa fille, était un véritable rayon de soleil pour sa famille. Même si ça lui avait brisé le coeur de devoir envoyer son époux vivre dans un CHSLD il y a deux ans, elle s’était promis de continuer à mordre dans la vie jusqu’à ce qu’elle pousse son dernier souffle.

Elle n’aura toutefois pas eu le temps d’aller donner un dernier baiser à l’amour de sa vie.

L’ENQUÊTE PROGRESSE

Une enquête a été ouverte par la police de Montréal afin de retrouver le chauffard. Hier après-midi, les autorités métropolit­aines ont divulgué de nouvelles informatio­ns au public sur le véhicule suspect (voir encadré).

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 ??  ?? Zèlia Ponte Araujo, 79 ans, a immigré au Canada en 1965 alors que sa fille Maria (à gauche) n’avait que 11 mois.
Zèlia Ponte Araujo, 79 ans, a immigré au Canada en 1965 alors que sa fille Maria (à gauche) n’avait que 11 mois.
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JIM ARAUJO Fils de la victime

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